La permanence des soins dans le Rhône

La Maison médicale de garde de Belleville agonise

Publié le 27/06/2006
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LA MAISON MEDICALE de garde (MMG) de Belleville, dans le Rhône (69), ouverte en zone semi-rurale au mois de janvier 2005 grâce aux aides de quelques collectivités locales, menace de fermer ses portes dès le 1er juillet.

L’Association des médecins de Garde du Beaujolais vient de prendre cette décision en raison du désengagement de certaines collectivités, mais surtout «du passif financier impossible à combler et du peu de soutien des autorités sanitaires», indique le Dr Jean-Jacques Duval qui préside cette association.

Créée sans aucun soutien du Fonds d’aide à la qualité des soins de ville (Faqsv), la MMG de Belleville a réussi à obtenir, cette année, une petite subvention de 31 925 euros dans le cadre d’une convention signée pour six mois avec l’Urcam Rhône-Alpes. Les 12 770 euros perçus à ce jour resteraient toutefois difficilement utilisables du fait de l’impossibilité de réorienter certains postes budgétaires.

Dans l’hypothèse d’un renouvellement de cette convention lors de la réunion du Faqsv du 28 juin, c’est-à-dire aujourd’hui, la structure resterait quand même en difficulté.

L’Urcam Rhône-Alpes qui finance déjà la MMG de Villefranche-sur-Saône hésiterait d’ailleurs à continuer de soutenir celle de Belleville, située à une quinzaine de kilomètres. Cette structure répond pourtant à un besoin : « Il ne faut pas oublier que la MMG de Belleville est née, non pas de la volonté des médecins, mais de celle du Comité départemental de l’aide médicale urgente permanence des soins, avec le soutien du Conseil départemental de l’Ordre des médecins », argumente le Dr Duval.

> De notre correspondante Caroline Faesch

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7988