Réalisation
Alfred Hitchcock
Titre original
Spellbound
Année de réalisation
1945
Scénario
Ben Hecht
Musique
Miklos Rosza
Format et durée
Noir et Blanc, son mono, 111 minutes
Distribution
Ingrid Bergman (Dr Constance Petersen)
Gregory Peck (John Ballantine/Dr Anthony Edwards)
Michael Chekov (Dr Alexander "Alex" Brulov)
Leo G. Carroll (Dr Murchinson)
Rhonda Fleming (Mary Carmichael)
L’histoire
Le Dr Constance Petersen travaille à Green Manors, un établissement psychiatrique dirigé par le Dr Murchison. Ce dernier est sur le point de partir en retraite (anticipée) et doit être remplacé par le jeune et talentueux docteur Anthony Edwardes. Une fois installé, le nouveau directeur s’avère être un amnésique du nom de J. B., soupçonné d’avoir fait disparaître le véritable docteur Edwardes. Constance Petersœn, qui en est tombée amoureuse, va l’aider à retrouver son identité. Ensemble, ils vont tenter de découvrir qui a assassiné l’infortuné docteur Edwardes.
Secrets de tournage
- Comme dans chacun de ses films, Alfred Hitchock fait une apparition fgitive. Ici, c’est à la quarantième minute du film qu’on le voit sortir d’un hôtel, un violon à la main.
- Salvador Dali a dessiné les scènes de rêve/hallucination, moment clé du film. Selon le témoignage d'Ingrid Bergman tel qu’il est rapporté dans la biographie de Donald Spoto, "The Dark Side of Genius" (1983), la scène de rêve durait originellement 20 minutes environ. L'actrice se changeait en statue de Diane. Mais David O. Selznick, le producteur du film, détestait Salvador Dali et fit réduire la scène à sa plus simple expression.
- Le film a obtenu six nominations aux Oscars en 1946 : Meilleur film, Meilleurs effets spéciaux, Meilleur réalisateur, Meilleur second rôle, Meilleure photographie, Meilleure musique. Il remporta la statuette pour sa musique, composée par Miklós Rózsa.
- Comme souvent, parallèllement à la sortie du film, La Maison du Docteur Edwardes a fait l'objet d'une adaptation radiophonique dans le célèbre Lux Radio Theatre, le 8 mars 1945, avec les voix de Joseph Cotten et Alida Valli.
- David O. Selznick, le producteur du film suivait, au moment du tournage du film, une analyse avec une célèbre psychiatre de l'époque, le Dr May Romm qui accepta d'être conseillère technique pour le film ! Elle eut un jour une discussion assez mouvementée avec Alfred Hitchcock, pas d'accord sur la façon dont le cinéaste avait montré le déroulement d'une séance d'analyse. Ce dernier lui rétorqua : "Voyons ma chère, ce n'est qu'un film !".
Avis et critiques
"Hitchcock assurait avoir voulu tourner avec La Maison du Docteur Edwardes le premier film de psychanalyse. Le film joue en effet sur plusieurs registres, celui du mélodrame, le drame criminel et le film psychanalytique. La guerre a créé des personnages choqués, amnésiques, à la recherche d'un passé perdu, et ce n'est pas un hasard si on voit apparaître au cours de la même année 1945 La Femme au portrait de Fritz Lang, The Strange Affair of Uncle Harry de Robert Siodmak, Hangover Square de John Brahm, [...] autant de films qui ne sont pas sans liens étroits avec la psychanalyse. [...]". (Patrick Brion, dans son ouvrage consacré à Alfred Hitchcock)
Le sujet du film - l’amour d’une femme qui veut à tout prix guérir l’homme qu’elle aime est en fait un vibrant paidoyer pour la psychanalyse, alors très en vogue aux Etats-Unis et pour laquelle Hitchcok se passionnait. Le film se déroule comme une longue marche du couple à la recherche de la vérité dans une espèce de labyrinthe parsemé de symboles en tous genres sur un fond musical où reviennent sans cesse les deux superbes leit-motivs pour lesquels Miklos Rosza reçut l’Oscar de la meilleure musique. (Le Guide des films, collection Bouquins, Robert Laffont)
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