DE NOTRE CORRESPONDANTE
EN 1987, LORSQUE Lucien Hanicotte décide de créer la Maison du diabète, son seul souci est d’aider les gens à mieux vivre leur maladie au quotidien. Installée dans une petite maison de Marcq-en-Baroeul, près de Lille, l’association fonctionne grâce au dévouement de quelques bénévoles et à du mécénat privé. Petit à petit, la structure fait ses preuves et les subventions commencent à arriver.
Aujourd’hui, la Maison du diabète travaille avec tous les réseaux de diabétologie de la métropole et son activité s’est élargie aux maladies cardio-vasculaires et à l’obésité. Elle dispose d’une équipe de 21 personnes (trois infirmières, quatre diététiciennes, neuf éducateurs sportifs et du personnel administratif) pour accueillir et éduquer les patients et propose des activités physiques adaptées aux pathologies dans toute la métropole, grâce à des partenariats signés avec des centres de soins privés. En 2006, 2 500 personnes ont poussé la porte de l’association pour rencontrer une diététicienne ou prendre des conseils d’hygiène de vie. Et 500 ont suivi les cours d’aquagym, de cardio-training... ou ont participé aux randonnées et autres activités proposées toute l’année. Et la fréquentation devrait aller en croissant. On estime en effet que le nombre de diabétiques (200 000 dans le Nord-Pas-de-Calais) pourrait doubler d’ici à vingt ans.
Quant à l’obésité, elle touche de plus en plus de personnes dans la région. Consciente du rôle essentiel joué par l’association en matière d’éducation du patient, l’Assurance-maladie, qui finance majoritairement la structure, et les collectivités territoriales ont demandé à la Maison du diabète d’essaimer dans le département. En janvier, une nouvelle antenne a été créée à Wattignies, pour couvrir le sud de la métropole lilloise. En février, Dunkerque aura à son tour une antenne. Puis la petite commune de Briastre, au mois de mars, pour le secteur du Cateau-Cambrésis. Dans une région où le diabète est la première cause de cécité chez les moins de 65 ans, et la première cause d’insuffisance rénale terminale, l’Assurance-maladie a mesuré l’enjeu essentiel de la prévention et de l’éducation du patient et elle soutient largement l’expérience nordiste… même si les subventions allouées sont à renégocier chaque année.
Maison du diabète et du risque cardio-vasculaire , 124 rue Raymond-Derain, 59700 Marcq-en-Baroeul, tél. 03.20.72.32.82, www.maison-diabete.com.
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