La main bien traitée

VOS MALADES ONT LU

« Pleine Vie », avril
C'est un véritable dossier sur la chirurgie de la main que propose ce mois-ci « Pleine Vie » : syndrome du canal carpien, maladie de Dupuytren, doigt à ressaut, rhizarthrose du pouce, plaies de la main sont successivement examinés par le mensuel qui évoque les étapes connues de chacun de ces maux, sa symptomatologie, les moyens d'un diagnostic précis, les traitements, plus souvent chirurgicaux que médicaux, l'évolution après traitement. Une brève présentation de cette chirurgie, bien organisée en France avec ses 35 centres accrédités, permet de souligner la longueur de l'apprentissage nécessaire aux chirurgiens ; des dessins ajoutent encore à la clarté de l'exposé, des encadrés précisent les techniques chirurgicales ou dispensent quelques conseils préventifs, enfin un carnet des adresses des centres d'urgence de la main complète l'article.

Mort aux rides

« 60 millions de consommateurs », avril

Incroyable, mais vrai, selon les tests de « 60 millions de consommateurs », il existe même des crèmes antirides qui marchent. Après tout, les 38 % d'acheteuses de tels produits, qui comptent parmi les 70 % de Françaises qui « recourent aux soins pour le visage », ne jettent pas complètement leur argent par les fenêtres. Peut-être faut-il malgré tout préciser que les essais ont été effectués sur quinze femmes, pendant vingt-huit jours, que seuls deux produits « sont efficaces à la fois sur les rides et sur l'amélioration du microrelief », qu'un troisième, à défaut de résultats objectifs, a satisfait les utilisatrices. Bien tolérés et convenablement hydratants, les douze produits ont des prix fantaisistes qui ne s'expliquent guère par leur composition, pour le moins variée et peu explicite sur les emballages.
Certes, dermatologues et chirurgiens disposent de moyens plus énergiques - et plus coûteux - pour venir à bout - toujours temporairement - des rides, mais le mensuel incite vivement ses lectrices à la prudence, l'énergie et l'agressivité risquant des jonctions inquiétantes en des mains plus ou moins compétentes ou scrupuleuses.

Drôle de temps

« La Recherche », hors-série n° 5
Qu'est-ce que le temps ? s'interroge « la Recherche » dans un beau numéro spécial. « Objet mathématique », « notion psychologique », « concept philosophique » ? Assurément tout cela à la fois, mais aussi un fil autour duquel débattent les évolutionnistes, un élément variable dans des horloges moléculaires qui apparaissent chaque jour plus complexes, le moteur des rythmes circadiens via les photorécepteurs de la rétine, le facteur central des petites morts cellulaires sans lesquelles le développement et le vieillissement n'auraient pas lieu, l'objet d'un compte de la part de neurones spécialisés, un concept d'appréhension longue et difficile dans l'enfance... Bien mystérieux, bien inquiétant, le temps linéaire occidental prend des couleurs plus sereines en revenant de la Chine, sous forme circulaire, avec le philosophe François Jullien.

Arsenic et bonnes intentions

« Sciences et Vie », avril
Déçu par l'ADN humain qui, à peine décompté en « trente à quarante mille gènes au maximum », pose plus de nouvelles questions qu'il ne résout de problèmes, plein d'espoir en ce qui concerne l'indispensable prévention de la maladie d'Alzheimer, « Science et Vie » s'inquiète d'un péril vieux comme la toxicologie et actuel comme les 900 000 puits creusés par l'UNICEF au Bangladesh pour réduire la mortalité infantile. L'arsenic menace en effet dans cette région du monde, entre 35 et 77 millions de personnes, qui risquent de tomber malades et de mourir en dix à vingt ans. Le prestigieux organisme hydrologique chargé de vérifier la potabilité de l'eau de ces puits avait simplement oublié de mesurer l'arsenic.
C'est l'occasion pour le mensuel de rappeler que l'arsenic n'est pas réservé au Bangladesh, les eaux souterraines d'un grand nombre de régions du monde étant polluées tout particulièrement par les déchets des mines de métaux, et ce, parfois des centaines d'années après arrêt de l'exploration de la mine. Une étude est en cours en France, dans le Languedoc, sur « le devenir des contaminants », dont l'arsenic.