L’homme et la levure ont a priori peu de points communs. Ils en ont pourtant un et pas des moindres : ils utilisent le même processus moléculaire pour maintenir l’intégrité du patrimoine génétique pendant la reproduction. Sachant cela, la sporulation chez la levure va pouvoir servir de modèle pour comprendre la spermatogénèse et étudier des pathologies de la fertilité.
Pour résister aux dures conditions du voyage vers l’ovule dans le corps féminin, l’ADN du spermatozoïde est compacté au cours de la spermatogénèse ; il perd environ 90 % de son volume. Des défauts de compactage sont d’ailleurs à l’origine de certaines infertilités.
Saadi Khochbin et coll. (INSERM, Grenoble) ont observé des similitudes avec le processus utilisé par la levure pour protéger son patrimoine génétique des agressions au cours de la sporulation. Dans les deux cas, une hyperacétylation se produit au niveau des histones, molécules autour desquelles l’ADN est enroulé. Les histones acétylées sont ensuite remplacées par des protamines. Les hommes auraient perdu la moitié de leurs spermatozoïdes en un demi-siècle, sans doute à cause des polluants, rappellent les auteurs.
› Dr BÉ. V.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature