L'efficacité antihypertensive de Lercan 10 mg, démontrée par les études cliniques du dossier d'AMM, a été confirmée récemment par une étude observationnelle espagnole, baptisée ELYPSE, qui a été réalisée en pratique quotidienne. Le Pr Marie-Claude Aumont (hôpital Bichat, Paris) a rappelé les résultats de ce travail, qui porte sur plus de 9 000 hypertendus. Après trois mois de monothérapie par Lercan, 32 % des patients étaient contrôlés (pression artérielle inférieure à 140/90 mmHg). L'incidence des effets indésirables a été de 6,5 %, avec seulement 1,2 % d'oedèmes des chevilles.
Moins d'oedèmes des membres inférieurs
Cette faible incidence des dèmes des membres inférieurs a été confirmée dernièrement par une étude dans laquelle ceux-ci ont été mesurés de façon objective par botte volumétrique. Dans ce travail, 97 femmes hypertendues ménopausées ont été traitées soit par Lercan, soit par une dihydropyridine de troisième génération de référence. Après huit semaines de traitement, l'incidence des oedèmes était trois fois moins élevée dans le groupe Lercan (9,8 %, contre 33,3 % ; p = 0,011). L'augmentation de volume des jambes observée dans le groupe Lercan n'était que de 5,3 ml (non significative comparativement à la valeur de départ), alors qu'elle atteignait 60,4 ml dans l'autre groupe (p < 0,001). Les appréciations subjectives des patientes (lourdeur, gonflement, etc.) ont donné des résultats concordants avec ceux de l'évaluation objective, et significativement en faveur de Lercan.
Les effets antihypertenseurs de la lercanidipine et de l'amlodipine ont été comparables.
Pour le Dr François Dievart (Dunkerque), qui a commenté les résultats de cette étude, l'utilisation de la technique de mesure volumétrique a permis de mettre en évidence, dans cette population à risque, que les anticalciques n'ont pas tous le même profil de tolérance face à l'un des principaux effets indésirables de cette classe que sont les oedèmes des membres inférieurs.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Pierre Fabre médicament.
Un profil pharmacologique original
La lercanidipine a une demi-vie plasmatique relativement courte, mais une demi-vie tissulaire très longue. Son action est progressive et prolongée.
Dotée d'une vasosélectivité élevée, elle exerce son effet antihypertenseur par l'intermédiaire d'un effet relaxant direct sur les muscles vasculaires lisses, tout en restant dépourvue d'effet inotrope négatif. Elle n'a pratiquement pas d'effet sur la fréquence cardiaque.
Ce profil pharmacologique autorise une prise quotidienne unique et réduit le risque d'effets indésirables. L'observance et, par conséquent, l'efficacité thérapeutique s'en trouvent améliorées.
Lercan existe désormais sous une forme dosée à 20 mg destinée au traitement des patients hypertendus ne répondant pas suffisamment à la dose de 10 mg/j.
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