Après quatre cas probables enregistrés en Dordogne, c'est l'Aube qui lance une alerte à la leptospirose. Quatre cas également y ont été signalés chez des personnes qui se sont baignées dans la Seine ou dans des gravières environnantes en amont et en aval de Troyes. Un cas est également soupçonné dans le Lot.
La leptospirose est en progression, indique la direction générale de la Santé (DGS) : le Centre national de référence des leptospires, qui diagnostique chaque année entre 300 et 400 cas (365 en 2002), a noté cet été (juin, juillet, août) une augmentation de 20 % des demandes de diagnostic et une augmentation de 33 % des résultats positifs par rapport à la même période de 2002.
La DGS rappelle que la leptospirose est une zoonose due à une bactérie éliminée dans la nature dans l'urine des animaux infectés (surtout des rongeurs). La maladie se traduit, après une incubation de 6 à 14 jours, par des signes variés et peu spécifiques, tels que fièvre, frissons, tachycardie, douleurs musculaires ou articulaires, maux de tête, éruption cutanée, syndrome méningé...
L'évolution est fonction de la dissémination des leptospires dans les différents organes. Dans la forme ictéro-hémorragique, la plus fréquente, l'évolution est le plus souvent favorable, en l'absence de pathologie sous-jacente et de complication multiviscérale, dès lors qu'un traitement antibiotique adapté est instauré rapidement.
Reste que le diagnostic est difficile à évoquer en l'absence de notion d'exposition : la DGS recommande aux personnes atteintes de fièvre survenant dans les deux semaines suivant une baignade ou une activité aquatique en eau douce, de signaler celle-ci à son médecin.
Quant aux règles de prévention, elles sont simples : éviter de se baigner en eau douce lorsqu'on est porteur de plaies ; limiter les contacts des muqueuses (oculaire et buccale) avec l'eau lors des baignades en eau douce.
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