Deux études parues dans la revue « Circulation », organe de l'American Heart Association, identifient deux nouveaux facteurs de risque de maladie coronarienne. Il s'agit, de façon surprenante, de la leptine et de la lipase hépatique.
La leptine est bien connue pour favoriser la perte de poids en régulant l'appétit, tout au moins chez l'animal. Naveed Sattar et coll. (Glasgow, Ecosse) suggèrent une association entre une élévation de sa concentration sanguine et un risque élevé de maladie coronarienne. « La valeur prédictive de la leptine apparaît aussi forte que celle de facteurs de risque reconnus tels qu'une pression systolique élevée ou un taux bas de HDL cholestérol », ajoutent-ils. Les Ecossais ont analysé des échantillons de sang congelés en 1989 dans le cadre de l'étude WOSCOPS (jugeant de l'efficacité de la pravastatine à réduire le risque coronarien chez des sujets indemnes). Ils ont comparé les prélèvements de 377 hommes ayant présenté un accident cardiaque ou ayant subi une revascularisation au cours des cinq ans de suivi à ceux de 783 témoins sains.
Les taux de leptine étaient de 16 % plus élevés chez les patients ayant eu un accident cardiaque que chez les témoins. Les auteurs ont calculé que le risque est majoré de 25 % pour chaque augmentation de 30 % de la leptine. Ils précisent que l'hormone est un facteur de risque indépendant de l'index de masse corporelle (IMC) et que son taux augmente indépendamment de celui de la protéine C-réactive (autre marqueur du risque coronarien).
Une tentative d'explication serait que la leptine fournit un meilleur reflet de la masse grasse que l'IMC ou qu'elle est corrélée indépendamment à l'insulinorésistance.
Quant à la lipase hépatique, Klaus A. Dugi et coll. (Heidelberg, Allemagne) ont mis en évidence que les personnes dont les taux d'activité de l'enzyme sont les plus faibles ont des affections coronariennes 50 % plus grave que ceux à l'activité la plus élevée. Ce dosage permettrait d'identifier les sujets à risque, même en présence de taux de HDL normaux ou élevés. Le travail arrivant à une cette conclusion a été mené auprès de 200 personnes, mais les auteurs n'ont pas encore d'explication sur leur constat.
La leptine et la lipase hépatique, nouveaux marqueurs du risque coronarien
Publié le 17/12/2001
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Dr Guy BENZADON
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7033
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