Quand on possède une carte de visite – trop petite – sur laquelle sont inscrits aussi bien les noms de Louis Armstrong, Charlie Parker et Lester Young que ceux de John Coltrane, Chick Corea et Pat Metheny, notamment, il est indéniable que l’on fait partie de l’histoire et de la légende du jazz ! Pourtant, le batteur Roy Haynes, 85 ans, qui a commencé sa brillante et longue carrière au milieu des années 1940, demeure un homme modeste, affable, souriant et surtout désireux de léguer aux nouvelles générations à la fois son savoir, ses connaissances et son immense culture. Cet héritier direct des pionniers de la batterie be-bop que furent Kenny Clarke, Max Roach ou Art Blakey, a choisi de s’entourer de jeunes pousses comme Jaleel Shaw (saxes), David Kikoski (piano) et David Wong (contrebasse), pour transmettre et communiquer l’infinie variété de sa technique, apprise et perfectionnée au contact des plus exigeants. Un des derniers géants du jazz moderne.
Paris, Duc des Lombards, 13 et 14 mai, 20 et 22 heures.
Les bonnes vibrations de Michel Hausser
Quand on vient de province, d’Alsace pour être précis, et que l’on rencontre en 1954 dans la capitale son idole absolue, Milt Jackson, la, carrière de vibraphoniste prend alors une tout autre tournure. C’est ce qui est arrivé à Michel Hausser, 83 ans aujourd’hui. Dès lors, on se retrouve aux côtés de Stéphane Grappelli, Kenny Clarke, Bobby Jaspar et autres adeptes du be-bop dans le Paris des années 1950/1960. Puis, le pays et les racines vous manquent. D’où le retour pour enseigner son savoir et la création du festival de jazz de Munster (Haut-Rhin), dans les années 1990. Comme ses glorieux anciens, le vibraphoniste a décidé de faire la courte échelle à une toute nouvelle génération de jeunes solistes à la recherche d’expérience en créant son Youngblood Quintet, une bande de gamins prometteurs comprenant notamment David Enhco (trompette), fils de Caroline Casadesus, la femme de Didier Lockwood, ou Jon Boutellier (saxes), fils du directeur artistique du festival Jazz à Vienne. De sacrés antécédents familiaux…
Paris, Jazz Club Étoile, Hôtel Méridien, 3 et 4 mai, à partir de 22 heures. Festival de Munster, 14 mai. Jazz à Vienne, 28 juin.
Charles Mingus thématique
« Charles Mingus : l’homme en colère » inaugurera la première série des concerts thématiques consacrés au jazz imaginée par le contrebassiste Jacques Vidal. Présentée par le journaliste et écrivain Franck Médioni, cette soirée réunira notamment, outre l’organisateur, Pierrick Pédron (saxes) et la vocaliste Isabelle Carpentier. Le deuxième concert thématique attendu (24 juin) sera consacré à Antonio Carlos Jobim, avec pour sujet « la bossa nova et le jazz », en attendant, à la rentrée, des soirées autour de Sonny Rollins, Charlie Parker ou encore Ella Fitzgerald.
Paris, Jazz club L’Abbaye, 22, rue Jacob, 6 e, 7 mai, 20 heures.
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