Les étudiants et les internes en médecine se disent inquiets de la possibilité donnée aux mutuelles de conclure des accords tarifaires avec des établissements et des professionnels de santé. Lors du vote de la proposition de loi Fourcade, le Parlement a choisi d’expérimenter cette disposition pendant 3 ans avant de procéder à son évaluation.
L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) et l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) estiment que cette mesure est « inadéquate pour le système de santé français et la qualité des soins ».
Dans un communiqué commun, ils dénoncent une « privatisation de la santé sans régulation des dépenses liées aux soins ». « Cet article met à mal la possibilité pour les assurés sociaux de choisir librement leurs médecins mais également la pratique de l’exercice médical avec une atteinte à la liberté de prescription », s’inquiètent les organisations de futurs médecins.
De son côté, la Mutualité française s’est dite profondément choquée par le texte adopté. « Au moment où les prix des soins décrochent de plus en plus des tarifs de remboursements, la Mutualité française juge invraisemblable d’empêcher les mutuelles de faciliter l’accès aux soins. Il est incompréhensible que la représentation nationale, garante de l’intérêt général, ait privilégié des intérêts particuliers au détriment de la qualité des soins et de la défense du pouvoir d’achat des patients ».
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