Du mannequin hyper-réaliste piloté par ordinateur aux jeux de rôle, en passant par les peaux synthétiques, la Haute Autorité de santé (HAS), s’inspirant du secteur aéronautique, veut promouvoir le développement de la simulation en santé pour renforcer la sécurité des soins.
« Jamais la première fois sur le patient » : pour le Pr Jean-Claude Granry (CHU d’Angers), co-auteur avec le Dr Marie-Christine Moll d’un rapport sur la simulation en santé, « cet objectif éthique doit être prioritaire ». Malgré des marques croissantes d’intérêt, la simulation en santé relève encore « d’un niveau artisanal » en France, selon ce rapport présenté ce mardi.
« Moyens financiers relativement faibles », « équipements sophistiqués, mais en nombre limités » : pour le Dr Moll, le domaine reste « à développer ». Comme dans l’aéronautique, un des atouts des exercices en simulation est de confronter le professionnel à des situations à risque « pour l’habituer à réagir quand le danger survient », a expliqué le Pr Jean-Luc Harousseau, président de la HAS. Les rapporteurs, qui ont dénombré plus de 174 établissements et 101 écoles mettant en œuvre des techniques de simulation, estiment que « la pratique de la simulation en santé est devenue une méthode pédagogique incontournable ». Ils recommandent que les méthodes de simulation soient intégrées « dans tous les programmes d’enseignement des professionnels de santé », aussi bien pour la formation initiale que pour la formation continue. Ils estiment qu’« une politique nationale » doit permettre de les valoriser.
Dans le prolongement de ce rapport, la HAS a mis en place un groupe de travail chargé de définir des bonnes pratiques (méthodes, programmes, durées, thèmes...) en matière de simulation, ainsi que les critères de formation des formateurs. L’objectif est de favoriser son déploiement dans le champ du développement professionnel continu (DPC).
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