Délais d'attente trop longs, durée du parcours de soins, difficultés juridiques et financières : la Haute Autorité de Santé (HAS) dresse un état des lieux de la prise en charge médicale des transsexuels en France, dans un rapport publié vendredi. Ce rapport, un des tout premiers travaux français sur le sujet, «s'inscrit dans l'évolution de la situation du transsexualisme en France», après la publication la semaine dernière d'un décret qui sort le transsexualisme de la liste des affections psychiatriques.
La HAS préconise la constitution d'équipes multidisciplinaires (psychiatres, endocrinologues, chirurgiens) dans des «centres de référence», et la désignation au sein de chaque équipe d'un coordinateur. Elle suggère l'implication d'un juriste «afin d'améliorer la coordination entre le travail médical et les démarches administratives». Les transsexuels consultés par la HAS regettent le délai trop long entre l'intervention chirurgicale et le changement d'état-civil, qui nécessitent parfois plusieurs années et qui retarde notamment la prise en charge à 100% des traitements hormonaux. De leur point de vue, le changement d'état-civil, selon les personnes transsexuelles, devrait pouvoir être obtenu même en l'absence d'intervention chirurgicale pour les personnes qui ne la souhaitent pas. Les personnes transsexuelles consultées constatent aussi «une grande variabilité de l'étendue des prises en charge par l'assurance maladie».
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