LORSQUE l’annonce de la naissance d’une nouvelle ligne de produits a été faite par l’état-major de Porsche, les fans de la marque sont partis sur le sentier de la guerre. C’est ça, la magie Porsche. Le secret n’a pas été gardé bien longtemps. Porsche ne s’est d’ailleurs pas privé d’alimenter les fuites. C’est de bonne guerre.
Comme toujours quand un constructeur prestigieux s’évade de son univers traditionnel, il s’est trouvé quelques grincheux pour dénoncer le crime de lèse-majesté. Quoi, une berline quatre portes, mais ils sont fous chez Porsche ! Les mêmes avaient hurlé leur indignation au lancement du Boxster et du Cayenne Diesel. Depuis, tout est rentré dans l’ordre.
Dans l’esprit de ces pères la vertu, il n’y a qu’une Porsche, la 911. Point barre. Ne vous en déplaise, Messieurs, la Panamera respecte la tradition. Les phares, la forme des ailes, la clé à gauche, le cuir, les sièges enveloppants, la console en forme de cockpit d’avion, la qualité des matériaux, le bruit rauque du moteur, les accélérations fulgurantes, la technologie stop and start, la boîte PDK double embrayage sept rapports (de série sur la 4S et la turbo), la transmission intégrale, la suspension active, l’antiroulis, le pont autobloquant, la sono d’enfer, la caméra de recul, la clim quatre zones, le capot actif destiné à préserver les piétons en cas de choc, le pack sport chrono, les freins en céramique pour tourner sur les circuits, tout y est ! Parfois de série, souvent en option. D’où une addition salée.
Dimensions respectables.
À moins de 96 133 euros, les quatre portes de la Panamera se referment sous votre nez. Porsche cultive l’élitisme avec une constance qui lui réussit plutôt bien, si l’on en juge par les chiffres de vente.
Habillée d’acier (75 %), d’aluminium (21 %) et de magnésium (2 %), la Panamera impose le respect par ses dimensions : 4,97 m pour 1,93 m de large et 1,42 m de hauteur. Plus encore quand on sollicite son V8 injection directe essence atmosphérique de 400 CV (500 CV avec le turbo). Le poids (près de 2 t) justifie cette orgie de puissance.
La Panamera assume aussi son statut de GT sportive familiale avec zèle grâce à son coffre (445 à 1 250 l, dossiers arrière rabattus) et n’offense pas trop la nature : 286 g de CO2 pour la turbo, 253 g pour la S (boîte mécanique 6) et 260 g pour la 4S. De quoi patienter avant l’arrivée de la version hybride prévue en 2010. À part un certain manque d’agilité sur route étroite et une rétrovision défaillante, on ne lui voit guère de défauts.
›JACQUES FRENE
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