Cela fait un mois aujourd'hui que les médecins attachés sont en grève pour réclamer la révision de leurs statuts. Ils doivent décider demain, à l'issue d'un nouveau contact avec le ministère de la Santé, s'ils poursuivent ou non leur mouvement.
Pour l'instant, le gouvernement serait prêt à installer un groupe de travail chargé de faire, avant la fin du mois de février, des propositions pour l'avenir du statut d'attaché. L'intention est vraisemblablement de ne plus utiliser ce statut dès que les médecins concernés atteignent un certain nombre, à déterminer, de vacations à l'hôpital.
Cela ne suffit pas à l'AAHF (Association des médecins attachés hospitaliers de France), à l'origine de la grève et qui défend pour le court terme une rémunération de la vacation de 3 h 30 revue à la hausse (100 euros au lieu des 45 à 50 euros qui ont cours actuellement).
Car leur niveau de salaire (entre 50 et 90 F de l'heure - 7,6 à 13,7 euros) préoccupe les attachés au premier chef. Leur comité de grève a d'ailleurs écrit au ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner, à ce sujet : « On ne peut plus accepter de rémunérer ainsi des médecins ayant pleines fonctions et responsabilités hospitalières, certains depuis plus de dix ans. » Le fait que cette « sous-rémunération » existe alors même que les attachés travaillent, poursuit la lettre, « sans garantie mensuelle, sans garantie sociale, sans garantie d'avenir », renforce la colère des intéressés. Défilant dans les rues de Paris, quelque 200 d'entre eux l'ont clamé haut et fort. « Médecins attachés = précaires », « Nous sommes attachés au code du travail », soulignaient les banderoles qu'ils sont allés brandir jusque sous les fenêtres du ministère de la Santé. Les attachés, qui sont en fonction sans contrat, ne veulent plus que leurs conditions et leur amplitude de travail puissent changer du jour au lendemain. Surtout, quand le système se pervertit, qu'ils cumulent 10 ou 11 vacations et sont donc « attachés à temps plein ».
La grève se concentrait jusqu'à présent dans les établissements de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) : un cinquième des attachés de France y travaillent, dont la mobilisation ne s'est pas émoussée au fil des semaines (un peu moins de 50 % des attachés n'y travaillent que sur assignation). Les attachés de Toulouse ont rejoint le mouvement lundi.
Le mécontentement des professions de santé
La grève des attachés dure depuis un mois
Publié le 11/12/2001
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7029
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