A l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille où la grève a été reconduite mardi, mille sept cents salariés, soit 53 % du personnel, se sont déclarés grévistes, dont 20 % ont effectivement quitté leur service lundi pendant deux heures, le temps de participer à la manifestation. La direction a dû procéder à un millier de réquisitions.
Les médecins, de leur côté, n'avaient pas déposé de préavis de grève, mais la plupart se déclarent solidaires du personnel, en rappelant les surcharges de travail et le manque de crédits chronique de leurs services.
Aux urgences de la Timone, le Dr Rostini constate qu'à force de travailler en permanence à flux tendu la tension supplémentaire liée à une grève ne perturbe guère plus le service que le manque habituel de personnel : « Notre situation est toujours celle de la grève permanente, surtout pendant les week-ends et les jours fériés, et elle s'aggrave avec la fermeture pour manque de personnel, jamais vue auparavant, des services d'urgence de certains hôpitaux périphériques, comme Martigues ou Salon-de-Provence. » A noter aussi la fermeture ponctuelle, mardi, pour cause de travaux, d'un autre des trois sites d'urgence marseillais, à l'hôpital Sainte-Marguerite. Et, pour couronner le tout, une grosse panne d'électricité dimanche à la Timone.
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