Tout juste 60 ans après la réalisation à l’hôpital Necker à Paris de la première greffe rénale au monde à partir d’un donneur vivant, l’accès des malades à la transplantation rénale reste encore trop limité. La France affiche en 2012 un retard considérable, en particulier, en ce qui concerne la greffe à partir d’un donneur vivant.
Au fil des années, la transplantation rénale s’est pourtant imposée comme le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique au stade terminal : en termes de qualité de vie ou d’espérance de vie ses résultats sont nettement supérieurs à ceux de la dialyse. De plus le coût d’une greffe rénale est largement inférieur à celui de la dialyse (lire aussi notre article sur les recommandations de la HAS). Reste que parmi les 70 000 personnes aujourd’hui traitées en France pour insuffisance rénale terminale, 55 % sont dialysées et 45 % transplantées.
Pénurie d’organes
La pénurie d’organes en France explique la longueur de la liste la d’attente : au cours de l’année 2011 plus de 12 000 patients ont attendu un rein, moins de 3 000 d’entre eux ont été effectivement greffés dans l’année.
Or, bien que la greffe de rein avec donneur vivant présente des avantages pour le receveur par rapport aux greffes réalisées à partir de donneurs décédés (demi-vie du greffon d’environ 20 ans contre 13 pour un rein provenant d’un donneur décédé, possibilité de réaliser presque simultanément le prélèvement et la greffe …), 10 % seulement des transplantations rénales en France en 2011 ont été réalisées avec des donneurs vivants contre 38 % au Royaume Uni, 23 % en Allemagne, 45 % en Suède.
Ce taux reste extrêmement faible même si la loi a récemment évolué (loi de bioéthique du 7 juillet 2011), élargissant le cercle des donneurs vivants potentiels (famille élargie) à toute personne faisant la preuve d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur.
C’est pour faire savoir que donner un rein, c’est la possibilité exceptionnelle de venir en aide et de donner les meilleures chances à un proche, que l’agence ETC, qui s’est engagée gracieusement aux côtés de l’association Renaloo, lance une campagne de sensibilisation, déclinée sous la forme d’un spot télé, d’affiches et d’annonces de presse et qui se poursuivra durant tout le premier semestre 2013.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature