En 1988, Jéromine Pasteur avait raconté sa rencontre avec les indiens Ashaninkas, au cœur de la forêt péruvienne, dans un livre intitulé « Chaveta ». Elle publie aujourd'hui « Vingt Ans au cœur de l'Amazonie » (Arthaud, 192 p., 150 photos coul., 35 euros), qui témoigne de son attachement au clan, sa « seconde famille », où elle retourne régulièrement. Les très belles photos et un texte d'émotion témoignent de la vie quotidienne de ce peuple chasseur-cueilleur dont l'existence, en symbiose avec la nature, est menacée.
Amoureux des grands espaces glacés, Nicolas Vanier nous emmène dans son nouvel album, « Le Dernier Trappeur » (Le Chêne, 250 p., 180 ill. coul., 45 euros) dans les pas d'un irréductible, l'un des derniers trappeurs à vivre dans le Grand Nord canadien. Le magnifique album - les photos sont signées Eric Travers - raconte, saison après saison, une année de trappe et d'attente, de vie en harmonie avec un univers aujourd'hui menacé. Un voyage initiatique dans un cadre éblouissant de beauté et de couleurs, où la relation à l'animal, qu'il soit compagnon ou gibier, est toujours empreinte de respect et d'amour.
Les Inuits sont l'un des quarante-six peuples recensés par Pierre Bonte dans son ouvrage « Les Derniers Nomades » (Solar, 224 p. coul., 35 euros), qui attire aussi l'attention sur un mode de vie en voie de disparition. Ce bel album très illustré tend à monter que, s'ils partagent une même identité - habitat à transporter ou recréer au gré de leurs déplacements, quête incessante de leurs moyens de subsistance -, renforcée par une relation quasi symbiotique avec leur environnement, ces peuples sont très divers. Un beau voyage qui engage une réflexion sur l'humanité et ses différences.
Avec Michel Bacchetta, nous sillonnons la Mauritanie :
« Au fil du sable »(Alvik, 102 p. coul., 35 euros) est une « balade poétique », un livre de photographies, fragments de réalité, ponctué de très courts textes d'auteurs des différents pays du Sahara, qui vivent le désert au quotidien. Le résultat est un livre d'émotions qui nous permet de partager l'intimité du désert.
L'aventure, hier, se vivait sur la mer. Après nous avoir fait découvrir les exploits des « découvreurs », Olivier et Patrick Poivre d'Arvor se sont lancés à l'abordage des
« Pirates et Corsaires »(Mengès, 240 p., 300 ill. coul., 29,95 euros) et racontent, de l'Antiquité au XIXe siècle, les hauts faits de ces prédateurs des mers épris de grands espaces et qui refusaient les contraintes terriennes, nobles patriotes ou assassins cupides.
Et si l'aventure était au plus près de chez nous ? On n'en doute plus après avoir parcouru l'album réalisé par Jacqueline Cantaloube et Bruno Colliot,
« Les Plus Beaux Trekkings en France »(Ouest-France, 144 p., 300 photos coul., 30 euros), qui présente dix de ces itinéraires exceptionnels balisés par les bénévoles de la Fédération française de la randonnée pédestre. Des espaces rares où l'immersion dans une nature et des paysages grandioses permet encore de dormir à la belle étoile, de s'ébrouer dans l'eau d'un torrent, de déguster la nature.
Croquis et notes
Les « Carnets de voyage » (Sélection du Reader's Digest, 224 p. coul., 45 euros) sont bien un genre artistique à part entière et d'une diversité étonnante : c'est ce qui ressort de l'album réalisé par Farid Abdelouahab - écrivain et historien de l'art et de la photographie -, qui retrace l'histoire de ces carnets depuis les premiers recueils de notes illustrés jusqu'aux ouvrages qui s'élèvent aujourd'hui au rang d'œuvres d'art. Leurs auteurs sont parfois des inconnus, mais leurs carnets exceptionnels ont traversé les âges, d'autres portent des noms célèbres comme Dürer, Turner, Delacroix, Gauguin ou Titouan Lamazou... Dans tous les cas, ce sont des œuvres intimes et personnelles doublement révélatrices.
Le monde de Jules Verne
A la veille de l'année du centenaire de la mort de Jules Verne paraissent deux beaux albums complémentaires.
« Les 60 voyages extraordinaires de Jules Verne » (Ouest-France, 144 p., 300 documents coul., 60 cartes, 30 euros) présentent l'ensemble résumé, commenté et illustré de ces voyages, dans l'ordre chronologique de leur rédaction - ce qu'ont permis de repérer les derniers progrès de la recherche vernienne - et en version originale s'agissant des posthumes - puisqu'on sait maintenant les modifications apportées par le fils de Jules Verne, Michel, qui inventa aussi de toutes pièces deux Voyages extraordinaires ! La très riche iconographie réunie par Samuel Sadaune ajoute à l'intérêt de l'ouvrage.
Un intérêt renouvelé avec le « Jules Verne. De la science à l'imaginaire » (Larousse, 192 p. coul., 35 euros) réalisé sous la direction de Philippe de La Cotardière, qui s'intéresse plus particulièrement à la place qu'occupent dans l'œuvre de l'écrivain la science et la technique. Comment il a utilisé le savoir de son temps pour nourrir ses romans, comment il percevait le futur, dans quelle mesure il a été un visionnaire, ce que fut son influence sont quelques-unes des questions traitées ici.
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