PLUS QUE l'intensité de l'obésité, la localisation de la graisse chez les femmes obèses après la ménopause semble un indicateur du risque cardio-vasculaire. Une situation préférentiellement intra-abdominale serait le facteur majeur permettant d'identifier les femmes atteintes d'un syndrome métabolique.
L'équipe de Barbara Nicklas (Winston-Salem, Etats-unis) est partie d'une question simple : pourquoi certaines obèses ont-elles un risque cardio-vasculaire plus élevé que d'autres ? Orientant plus particulièrement leur enquête vers le syndrome métabolique, les médecins américains ont enrôlé 58 femmes obèses, ménopausées. La moitié d'entre elles avaient un syndrome métabolique. Ils ont comparé, dans ces deux groupes de patientes, la capacité aérobie, la composition corporelle, la distribution des graisses et le niveau d'inflammation.
Les participantes atteintes du syndrome métabolique avaient en moyenne 33 % de graisse viscérale de plus que les autres. Les autres variables enregistrées, dont le tour de taille, étaient du même ordre dans les deux groupes.
Il est clair, expliquent les médecins américains, que toutes les graisses ne sont pas identiques. Comprendre leur importance permettrait de faire progresser la connaissance sur la graisse viscérale, notamment pourquoi des dépôts se forment sous les muscles et d'autres autour des viscères. De quoi suggérer, peut-être, des voies thérapeutiques. Enfin, les études manquent pour déterminer si la mesure de la graisse viscérale pourrait être utilisée en pratique courante pour évaluer le risque cardio-vasculaire des obèses.
Les chercheurs concluent en rappelant que l'exercice intensif et la réduction pondérale agissent favorablement sur la graisse viscérale.
« Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism », novembre 2004.
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