La gérontologie, discipline en plein essor

Publié le 10/01/2002
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Les 3es Rencontres de gérontologie pratique se tiendront les 18 et 19 janvier au palais des Congrès à Paris. « Elles s'adressent aux médecins généralistes qui s'intéressent à la gériatrie et aux gériatres, quelle que soit leur qualification, médecins détenteurs d'un diplôme universitaire ou capaciteurs », précise au « Quotidien » le Pr Marc Verny (hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris), coordinateur du programme scientifique de ces rencontres. « Ces journées sont aussi conçues pour intéresser les spécialistes, qui y trouveront des informations concernant leur discipline par rapport à la population âgée », poursuit le Pr Verny.

Des cas cliniques

Le programme scientifique s'appuie sur des communications princeps de courte durée qui laissent place au débat avec l'assistance. Certains ateliers fonctionneront comme les années précédentes avec des interventions ciblées d'une vingtaine de minutes, d'autres vont s'articuler - c'est la nouveauté pour 2002 - autour de cas cliniques pratiques. Au cours de ces ateliers, seront abordées des questions très spécifiques et très concrètes comme « polypathologie et défaillance en cascade » ou « la place du médecin généraliste dans la prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaire ».
La gériatrie est incontestablement une discipline en mouvement. En 1996, les plus de 65 ans représentaient près de 9 millions de personnes dont 1,1 million (2 %) âgées de plus de 85 ans. Or, l'espérance de vie des Français augmente de trois mois tous les ans. De ce fait, on estime que le nombre des 60 ans et plus va augmenter de 33 % de 1985 à 2010. Les mesures mises en place, regroupées dans le « Plan démence », sont déjà budgetées.
Il s'agit de développer des consultations « mémoire » utilisant différents niveaux de compétence, allant de centre dit « de proximité » aux centres « experts ». Elles nécessitent une participation pluridisciplinaire, avec l'aide de psychiatres, de psychologues, de gériatres, complémentaires dans cette discipline.
Parallèlement, des centres de jour destinés à l'accueil de patients déments, permettant le maintien des activités quotidiennes, continueront d'être développés de façon à soulager l'entourage. Ces centres de jour existent déjà dans certaines régions mais sont répartis de façon tout à fait inégale sur le territoire national. Enfin, des décisions devraient être prises quant à la création d'unités hospitalières dites de court séjour spécifiquement gériatriques. Ces structures seront l'équivalent des services de médecine interne mais s'adresseront uniquement aux personnes âgées.

* Tél. 01.47.55.31.31.

Dr Anne TEYSSÉDOU-MAIRÉ

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7042