La géographie, médecin de l’hôpital ?

Publié le 12/12/2011

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Les acteurs de l’hôpital devront-il se piquer de géographie pour réussir au mieux leur mission ? Le dernier numéro de la revue Hérodote retrace comment en vingt ans la géographie s’est imposée comme un élément incontournable dans les débats autour de la santé. A cet égard, la loi HPST en 2009 revêt une sorte de consécration avec la reconnaissance de la notion de territoire. Alors que le monde hospitalier manifeste dans son ensemble son désarroi, Olivier Lacoste, directeur de l’observatoire régional de la santé de la région Nord-Pas-de-Calais, thuriféraire de la loi HPST, n’hésite pas à écrire que « c’est une très grande loi qu’il faut savoir saluer, tant pour ce qu’elle permet, enfin, de réaliser que pour l’intelligence de l’air du temps qu’elle porte implicitement ». Mais au-delà des opinions, l’hôpital public s’inscrit comme un nouvel acteur territorial. Trop longtemps il est vrai, il s’est enfermé dans sa tour d’ivoire. Aurélien Delmas rappelle qu’il se gérait de manière autarcique, replié sur lui-même comme un bunker. Les temps ont changé. La T2A et la crise ont exercé leur effet sur une institution de plus en plus fragile. L’inscription dans son territoire avec l’élaboration d’une stratégie apparaît désormais comme le seul appel d’air disponible qui peut lui procurer quelques marges de manœuvre. La géographie dans ce contexte sauvera-t-elle un hôpital malade, en pleine crise d’identité ?

Hérodote, revue de géographie et de géopolitique, Santé publique et territoires, N° 143, 22 euros.