La génétique pour expliquer la longévité

Publié le 02/07/2010

Un ensemble de variations génétiques liées à la longévité permet de prédire dans 77% des cas si une personne a de bonnes chances de vivre centenaire, selon des travaux qui ouvrent la voie à une meilleure compréhension et prévention des maladies comme Alzheimer. Paola Sebastiani, professeur de bio-statistique à l'Université de Boston et ses collègues chercheurs ont découvert 150 variantes d'environ 70 gènes, fréquentes chez des sujets ayant une très grande longévité comparativement au reste de la population. A partir de ces 150 marqueurs, ils ont élaboré un modèle informatique de prévision, exact à 77%, qui montre que «les données génétiques seules permettent de prédire la longévité exceptionnelle». Les centenaires --une personne pour 6.000 dans les pays industrialisés-- sont un exemple idéal du bon vieillissement, car ils ne contractent des maladies liées à l'âge (cancer, affections cardiovasculaires, démence...) qu'au-delà de 90 ans, relèvent les auteurs de la recherche. L'équipe de recherche a pu isoler 19 groupes génétiques spécifiques liés à la longévité, qui caractérisent 90% des centenaires étudiés. Ils ont découvert que 45% des "super-centenaires" (110 ans et plus, soit une personne pour sept millions) avaient dans leur génome le plus grand nombre de marqueurs génétiques liés à la longévité. Mais ils ont été surpris de constater que les centenaires ont autant de variations génétiques les prédisposant à différentes maladies que les sujets ordinaires.La longévité s'expliquerait donc surtout par la présence de ces 150 variantes génétiques qui neutraliseraient les gènes accroissant le risque de maladies.


Source : lequotidiendumedecin.fr