L'EXERCICE est obligatoire dans toutes les régions. Mais dans ses six territoires de santé et alors que dans ses hôpitaux de nombreux postes de chirurgiens et d'anesthésistes sont aujourd'hui vacants, la Franche-Comté s'y livre avec une application particulière. Son schéma régional d'organisation sanitaire (Sros) redessine avec une grande précision l'offre de soins chirurgicaux. La gradation des blocs est gravée dans le marbre, tout comme la nécessité de maintenir certains « petits » plateaux techniques dans les zones de moyenne montagne du sud-est de la région. Résultat : une carte fine de ce que sera la chirurgie en Franche-Comté à l'horizon 2011, compte tenu de l'évaluation des besoins de la population, mais aussi de l'évolution (défavorable) de la démographie médicale, ou encore de l'éloignement géographique de tel ou tel territoire de santé par rapport au CHU de Besançon.
Il faut, décide le Sros, que les territoires de Besançon/Gray et de Belfort/Héricourt disposent chacun d'un bloc dit « de recours » (prise en charge 24 heures sur 24 en chirurgie viscérale, orthopédique et traumatologique). Même chose pour le territoire de Lons-le-Saunier/Champagnole/St-Claude, et pour celui de Vesoul/Lure/Luxeuil. Chaque fois, et pour que la masse critique d'interventions soit atteinte, les partenariats public-public et/ou public-privé sont encouragés. En revanche, les urgences vasculaires, urologiques, tête et cou sont organisées au niveau d'un ou de plusieurs territoires de santé, voire à l'échelon régional (ce qui suppose qu'un tableau des gardes et des astreintes soit mis à disposition du centre 15).
Dans ce contexte, les établissements vont devoir se restructurer. A Lons-le-Saunier, par exemple, à l'intérieur d'un territoire où l'activité va progresser légèrement (8 900 séjours aujourd'hui, entre 9 000 et 9 300 en 2011), le transfert progressif de l'activité chirurgicale des établissements du Sud-Jura vers un nouveau « pôle de santé » est à l'étude. Dans le même territoire de santé est programmée la limitation de l'activité de chirurgie de l'hôpital de Champagnole : l'établissement devra se cantonner à l'anesthésie et à la chirurgie ambulatoires. A Dole, la clinique et l'hôpital vont devoir constituer des équipes communes de chirurgiens, notamment pour les astreintes et au moins pour l'orthopédie et la traumatologie. Au chapitre des « dérogations », se range l'hôpital de Saint-Claude, qui totalise moins de 1 500 séjours chirurgicaux et ne dispose pas de ressources nécessaires en chirurgiens pour maintenir une astreinte séparée en chirurgie viscérale et en traumatologie-orthopédie. Parce qu'il est éloigné des blocs voisins, et dans le but de préserver sa maternité, l'établissement conserve toutefois son autorisation de chirurgie. Le Sros précise qu'il pourrait fonctionner avec des équipes de chirurgiens communes à d'autres établissements, que des consultations avancées de chirurgie spécialisées pourraient y être organisées, le tout sous la houlette d'un hôpital « pivot » qui serait celui de Lons-le-Saunier.
Les Sros au jour le jour
La Franche-Comté étalonne sa chirurgie
Publié le 11/05/2006
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> K. P.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7958
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