Un certain nombre d'arguments laissent à penser que les algodystrophies de hanche pourraient être provoquées par des fissures occultes méconnues de la tête fémorale. Pour répondre à cette question, une étude* prospective a été menée chez 13 patients (8 femmes et 5 hommes) qui présentaient une algodystrophie de hanche indiscutable, confirmée par IRM, et sans signes évoquant une ostéonécrose ou une fracture méconnue de la tête fémorale. Des antécédents fracturaires et des facteurs de risque d'ostéoporose étaient recherchés. Un bilan phosphocalcique et surtout une densitométrie osseuse étaient pratiqués.
Les résultats montrent un nombre inattendu de patients qui présentent un terrain ostéoporotique caractérisé surtout par une diminution de la densité minérale osseuse, de l'ordre de 15 %, par rapport aux valeurs attendues dans une population de même sexe et de même âge, c'est-à-dire avec des T-scores négatifs. Pour autant, peu d'entre eux (3) atteignent véritablement les chiffres OMS de l'ostéoporose ; les autres présentant une ostéopénie relative. Ces résultats vont dans le sens qu'un terrain de fragilité osseuse préexistant favorise l'algodystrophie de hanche.
Si ces données se confirment, cela justifierait de pratiquer une ostéodensitométrie chez toute personne ayant une algodystrophie de hanche.
D'après un entretien avec le Dr P. Lafforgue, département de rhumatologie, CHU La Timone, Marseille
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