OUTRE les désagréments que l'on connaît (bouffées de chaleur…), la ménopause s'accompagne d'une nette augmentation des symptômes pulmonaires et d'une altération fonctionnelle respiratoire.
C'est ce que montre une grande étude internationale sur plus de 1 300 femmes, dont les premiers résultats ont été annoncés au Congrès annuel de la Société européenne de pneumologie (ERS), à Stockholm (Suède).
Dégradation significative de leur Vems et de leur FEV.
Francisco Gomez Real (Bergen, Norvège) et une équipe internationale ont travaillé sur une population de 1 304 femmes âgées de 45 à 55 ans, en phase de transition ménopausique (appartenant à la cohorte de l'European Respiratory Health Survey ou Ecrhs). Elles ont rempli un questionnaire, ont subi des épreuves fonctionnelles respiratoires et des examens biologiques (FSH, LH et estradiol).
L'analyse montre que les femmes qui n'ont plus leurs règles depuis au moins six mois présentent une dégradation significative de leur Vems et de leur FEV (capacité vitale expiratoire forcée). Par ailleurs, une augmentation des symptômes respiratoires, en particulier d'ordre allergique, a aussi été mise en évidence. La prévalence de l'asthme est presque doublée (RR de 1,84).
Ces modifications sont particulièrement nettes chez les femmes minces (IMC < 22) ou en excès de poids (IMC > 27). En revanche, une silhouette normale ou un peu enveloppée n'est pas associée à des risques pulmonaires après la ménopause.
Ces résultats rejoignent les conclusions d'autres études menées sur des modèles animaux et qui font conclure à un effet protecteur des estrogènes sur les poumons.
Ce travail représente la première investigation sur l'impact au niveau pulmonaire de la ménopause.
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