A la veille de son congrès des 19 et 20 juin, la Fédération nationale interprofessionnelle des mutuelles (FNIM, dont les mutuelles couvrent 2,5 millions de personnes, la plaçant au deuxième rang derrière la Mutualité française) propose au gouvernement « une nouvelle donne » entre l'assurance-maladie obligatoire et les régimes complémentaires.
Selon son délégué général, Gilles Marchandon, la FNIM pose « deux préalables » à la clarification des rôles entre régimes obligatoires et complémentaires santé. La FNIM estime, d'une part, qu' « il n'est pas question de toucher à la masse actuelle du financement public » et, d'autre part, que « c'est à l'Etat de définir les contours de la garantie obligatoire » et non aux complémentaires de dire ce qui les intéresse. La FNIM désigne la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), prête à bondir sur l'optique et le dentaire au premier euro (« le Quotidien » du 6 juin).
« Aujourd'hui, on est dans une sorte d'irresponsabilité généralisée : le régime obligatoire fait la courte échelle aux régimes complémentaires et personne n'y voit plus rien », affirme Gilles Marchandon.
« La cogestion n'est pas possible entre ces deux sphères car la sphère publique est en situation de monopole et peut se mettre en déficit, alors que les complémentaires (mutuelles et assurances) sont des entreprises qui ne le peuvent pas », poursuit-il.
En conséquence, cette fédération de groupements mutualistes préconise « un découplage » des financements obligatoires et complémentaires, avec un « remboursement à 100 % » par le régime obligatoire d'assurance-maladie si l'Etat « considère que c'est utile pour la santé ». Le reste des prestations doit incomber, explique la FNIM, aux couvertures complémentaires facultatives, celles-ci pouvant composer librement leur propre « panier de soins » des compléments et suppléments souhaités par leurs adhérents.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature