La Fiat Punto : un petit diesel pour reverdir

AUTOMOBILE

Elle aurait pu se contenter d'attendre tranquillement l'âge de la retraite. Hélas ! Fiat, confronté à l'une des plus graves crises de son histoire ne pouvait s'offrir le luxe de voir s'étioler le prestige de son emblématique berline sans réagir.

La Punto porte pourtant encore beau. Preuve qu'elle avait parfaitement anticipé le vent de l'histoire.
Née en 1993, restylisée six ans plus tard, elle revient à la charge, nantie d'une face avant modernisée et de motorisations dernier cri, dont un amour de petit diesel.
Le lancement de cette Punto, troisième du nom, préfigure une offensive tous azimuts du groupe transalpin. Dans son sillage apparaîtront à la rentrée la Gingo, une miniberline destinée dans l'esprit à remplacer la Panda, puis, en fin d'année l'Idea, un monospace de taille réduite. Sans oublier la craquante Lancia Ypsilon qui aura pour vocation de contrer la Nissan Micra et la Mini.
Le groupe Fiat revient finalement à ses premières amours, la voiture populaire et bon marché. un créneau qu'il n'aurait jamais dû abandonner, en particulier aux Coréens.
Forte de son expérience et de sa bonne réputation, la Punto est donc chargée d'une mission exploratoire. C'est en effet elle qui a le privilège d'inaugurer les deux moteurs Diesel common rail de seconde génération, baptisés Multjet (injection à phases multiples).
Le plus petit des deux en terme de cylindrée - 1,3 l 16 soupapes 70 ch qui sera monté plus tard sur l'Opel Corsa - se caractérise par son couple généreux (180 Nm à 1 750 tours), synonyme de souplesse et sa discrétion.
Il se positionne en concurrent direct du 1,4 l HDi conçu par PSA et Ford et du 1,5 l dCi glissé sous le capot de la Clio et de la Micra. Bien que tardive, son introduction pourrait contribuer à relancer les ventes de la Punto soumise à la pression de ses rivales, les 206, Clio, C3, Fiesta et autres Corsa.
Dans la foulée, Fiat commercialisera une version 1,9 l, 8 soupapes Multijet de 100 ch qui promet de faire des étincelles si l'on en juge par son pedigree.
Aux côtés des incontournables diesel, sans lesquels il n'y a désormais point de salut, la marque italienne propose un 1,4 l 95 ch primesautier, aux sonorités un peu rauques.
Sept moteurs, quatre essence, trois Diesel, quatre boîtes de vitesse, mécanique 5 ou 6, Dualogic robotisée (disponible à l'automne) et Speedear automatique à commande électronique, la palette est vaste. De quoi nourrir les ambitions de citadine et de routière d'un véhicule qui a su traverser les époques sans trop de dommages.
Efficacement motorisée, la Punto exhibe une face avant rénovée destinée à masquer ses quelques rides. Les évolutions de style touchent essentiellement les phares, le pare-chocs et le capot.
La dotation en équipements nettement revue à la hausse, l'adoption d'appellations plus ronflantes, Active, Class, Emotion pour la familiale cinq portes, Sound, Sporting et Abarth pour les versions sportives trois portes tendent à accréditer la thèse du changement.
A la direction « Dual Drive » qui facilite les manœuvres en ville (de série sur l'ensemble de la gamme, à la navigation et au système Connect (optionnels), la Punto ajoute une corde supplémentaire à son arc avec le « hill holder » greffé, en série, sur les versions Abarth et Sporting.
Lié à l'ESP, il a pour but d'éviter le recul intempestif lors d'un démarrage en côte.
Très bien placée en prix, accueillante, éclectique, la Punto évolue dans le bon sens.