La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) n’a pas apprécié la récente charge de la Fédération hospitalière de France (FHF) qui a appelé, une nouvelle fois, à la fin de la liberté d’installation et au rétablissement de la permanence des soins obligatoire, à l’occasion du salon de la santé et de l’autonomie.
« Seule une vraie régulation du secteur libéral permettra aux coopérations de voir le jour, à la médecine de parcours de se structurer, et à l’hôpital de trouver sa juste place », insistait déjà la FHF dans de récentes propositions pour réaliser 5 milliards d’euros d’économies.
La CSMF dénonce les « propos absurdes et inutilement provocateurs de la FHF ». « Ce n’est pas en caporalisant la médecine de ville que les maux des hôpitaux publics trouveront une solution. Bien au contraire ». « Les médecins libéraux n’ont pas de leçon à recevoir de l’hospitalisation publique », ajoute le syndicat présidé par le Dr Jean-Paul Ortiz.
La CSMF appelle la FHF à réguler l’accès aux urgences hospitalières, à supprimer les lits inutiles, à promouvoir la chirurgie ambulatoire et à se « concentrer sur son cœur de métier ».
Leitmotiv des hôpitaux
Cette demande de régulation accrue de la médecine libérale est récurrente dans le discours de la FHF.
L’an dernier, le délégué général de la FHF, Gérard Vincent, jugeait qu’en matière d’engorgement des urgences, « la liberté d’installation des médecins libéraux est la question fondamentale ».
L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) rejette également les recommandations autoritaires de la FHF. « Dans les pays qui ont mis en place une coercition à l’installation, on a constaté le manque d’efficacité de ces mesures, soulignent les carabins. En plus de ne pas apporter de vraie solution à la prise en charge des patients en zone sous-dense, elles provoquent une désertion des études médicales. »
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