La FHF : les libéraux vont asphyxier l'hôpital

Publié le 29/11/2001
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« Après la grève estivale, la pause de Noël ! » : la formule est de la FHF (Fédération hospitalière de France, qui représente la quasi-totalité des hôpitaux publics), laquelle est visiblement exaspérée par l'annonce du durcissement du mouvement de protestation des généralistes de ville. « Une fois de plus, en décembre, au plus fort de l'activité hivernale, les syndicats de médecins libéraux envisagent d'abandonner leurs cabinets la nuit et les week-ends ! », s'indigne-t-elle dans un communiqué.
Tout en indiquant qu'elle « comprend certaines motivations » des grévistes, la Fédération se dit très « mécontente » des conséquences de ce mouvement pour les malades et pour les hôpitaux publics. Elle rappelle qu' « en temps normal  » les hospitaliers « regrettent déjà » que « la participation de la médecine libérale aux gardes médicales soit parfois insuffisante, notamment dans les grandes villes », et juge de ce fait « inconséquente la perspective d'un brutal désengagement en période de fêtes ».
Pour la FHF, nul doute que « la grève des gardes menace d'asphyxier le service public hospitalier (SAMU et urgences) ». Nul doute non plus que, par ricochet, l'attitude des médecins protestataires présente un « danger pour les malades » reçus en urgence à l'hôpital : « L'afflux de patients légers fait courir aux malades atteints de pathologies urgentes et lourdes le risque de ne pas recevoir l'assistance immédiate requise. » La Fédération demande des réquisitions préfectorales renforcées pour les médecins de ville s'ils venaient à intensifier leur grève des gardes.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7021