La Fédération hospitalière de France (FHF) a choisi d’intituler son cahier de doléances adressé à l’ensemble des candidats à la présidentielle « Service public de santé ». À dessein. Car il ne s’agit pas, pour elle, de se cantonner à proposer des réformes uniquement hospitalières, mais d’embrasser tout le champ de la santé. Offensif, son programme place en première ligne l’hôpital public dans les domaines de l’accès aux soins et de la permanence des soins (PDS). Les attaques sont ciblées, en particulier contre les cliniques privées. « Les cliniques ne peuvent émarger sur les fonds de l’assurance maladie que si elles respectent les valeurs de fonction publique en passant une convention avec l’hôpital public », a notamment déclaré Gérard Vincent, délégué général de la FHF. Les médecins libéraux ne sont pas en reste : « Nous sommes pour la liberté d’installation. Mais lorsque des praticiens s’installent sur un territoire où il y a un excédent de professionnels de santé, nous demandons qu’ils ne soient plus conventionnés qu’en secteur 1 », a-t-il ajouté. Nonobstant, Gérard Vincent, au nom de la FHF, a également proposé que l’hôpital pallie les carences de la permanence des soins assurée par les libéraux, en embauchant des médecins à l’hôpital. Autres propositions : mettre fin à la convergence tarifaire public-privé, et modérer la T2A, en lui substituant un système mixte, qui allie la tarification à l’activité à une augmentation des enveloppes Migac, « pour assurer les missions de service public ». La pertinence des actes est aussi jugée prioritaire. Sur un tout autre pan de ce document de campagne, la FHF privilégie l’ouverture de l’hôpital sur son environnement proche, et son décloisonnement. « Les Chu doivent être plus ouverts sur les établissements des alentours, qu’il s’agisse du médico-social ou du sanitaire », a fait valoir Frédéric Valletoux, président de la FHF. Pour ce faire, le tout nouveau président préconise la création de système d’information de santé, « ouvert sur l’ensemble des acteurs du système ». Et le développement de la télémédecine. Pour ce qui est des professionnels de santé, la FHF engage les CHU à former les professionnels de santé qui interviennent dans les filières de soins. Autre acteur choyé par la plateforme de la FHF : le patient. « Il faut que les usagers trouvent leur place dans le système. Pour ce faire, nous les souhaitons plus présents dans les conseils d’administration des hôpitaux, et nous voulons créer un institut des patients à l’EHESP, pour mieux les former. » Dans la dite plateforme, trois secteurs sont érigés en priorité nationale : la santé mentale, les personnes âgées, et le handicap. Si cette plateforme est ambitieuse et multiforme, elle n’en reste pas moins traversée par un fil rouge : le respect du service public de santé, et la promotion de la santé publique. Elle sera adressée à l’ensemble des candidats à la présidentielle de 2012.
La FHF entre en campagne
Publié le 27/02/2012
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Source : Décision Santé: 282
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