Le rôle du président du Comité économique des produits de santé (Dominique Giorgi nommé en septembre 2012) est appelé à se renforcer dans les prochains mois. Il vient de recevoir une lettre émanant de quatre ministres (Pierre Moscovici, Marisol Touraine, Arnaud Montebourg, Bernard Cazeneuve) qui lui précise sa feuille de route. Procédure législative rare (la dernière a été envoyée en octobre 2006), elle s’inscrit toutefois dans la mise en place de la filière santé installée à Lyon le 25 mars dernier (voir article page 6 « Le volontarisme de Montebourg à l’œuvre »)
et en ligne avec l’accord-cadre signé en décembre dernier. L’accent est notamment mis sur la lisibilité et la visibilité pour les industriels. Le président devra se saisir de tous les nouveaux outils créés par la loi pour favoriser le bon usage du médicament. La révision de la charte de la visite médicale par le CEPS doit s’accompagner de la définition d’objectifs annuels afin de mieux encadrer cette pratique.
Enfin, la maîtrise des dépenses repose sur le recours systématique aux études médico-économiques. La politique tarifaire sera dynamique, à savoir une juste rémunération de l’innovation mais une nette réduction des prix dès la chute des brevets.
Elle devra aussi intégrer des objectifs macro-économiques comme l’attractivité de l’Hexagone pour les laboratoires étrangers et donc le développement de la filière industrielle. Le poids économique des laboratoires économiques apparaît désormais reconnu au plus haut sommet de l’État…
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