La fécondité des Africaines en France a baissé

Publié le 21/05/2003

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La fécondité de l'ensemble des femmes étrangères vivant en France est restée stable entre 1990 et 1999, avec 2,8 enfants par femme, soit un point de plus que celle des Françaises. Les Africaines hors Maghreb, qui ont la fécondité la plus élevée avec 4 enfants en moyenne, a néanmoins baissé de 14 % dans les années 1990, indique l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
Chez les Maghrébines, l'indicateur conjoncturel de fécondité a diminué de 3,42 à 3,25. Parmi les ressortissantes de l'Union européenne, il se stabilise à 1,65 et il recule pour les Turques (de 3,73 à 3,35) et pour les femmes originaires d'Asie du Sud-Est (de 3,07 à 2,83). La seule hausse concerne, notamment, des Chinoises et des femmes venues de l'ex-Yougoslavie (de 2,18 à 2,62).
Au total, observe l'INSEE, la fécondité « est très liée à la durée de séjour sur le territoire : pour une génération d'étrangères, plus l'immigration est ancienne, plus le comportement tend à se rapprocher de celui des Françaises ». De 1996 à 1998, la fécondité des Marocaines arrivées entre 1980 et 1989 est de 2,91, et de 4,31 pour celles qui sont arrivées entre 1990 et 1999.
L'INSEE constate que les étrangères deviennent mères plus tard qu'auparavant. Le taux moyen à la maternité, entre 1990 et 1999, a progressé de 28,2 ans à 29,3 ans chez les Françaises, et de 28,7 à 29,2 chez les étrangères. Enfin, les naissances hors mariage augmentent sensiblement chez les étrangères (23 % en 1999 contre 16 % en 1990), bien qu'elles soient nettement moins fréquentes que chez les Françaises (44 %). Elles sont plus courantes chez les Africaines hors Maghreb, 39 %, et les ressortissantes de pays du Sud-Est asiatique, 37 %, que chez les Maghrébines, 15 %, ou les Turques, 5 %.

Ph. R.