Les ménages les plus pauvres, qui habitent à 65 % en centre ville et à 35 % en banlieue, ont un cadre de vie fréquemment dégradé (zones sensibles ou cités). Ils sont nombreux à avoir des problèmes de logement et se disent gênés par le bruit, la pollution et le vandalisme, selon une enquête de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) portant sur 10 000 ménages dont 8 500 sont domiciliés dans une « unité urbaine ».
Plus d'un ménage pauvre sur quatre vivant en ville dispose d'un habitat trop petit ou a des problèmes d'humidité, de chauffage ou d'inconfort général. Près de deux sur cinq n'ont pas un nombre de pièces suffisant, contre 10 % chez les autres ménages. Une famille de 3 enfants sur 2, soit 25 % des ménages pauvres, vit à l'étroit dans son logement. La pauvreté n'explique qu'en partie cette situation. Elle tiendrait surtout au fait que les pauvres sont le plus souvent locataires, avance l'INSEE. Si un ménage urbain sur deux est propriétaire ou accédant à la propriété, moins de 25 % des pauvres le sont : 42 % sont locataires dépendant d'un organisme HLM et 20 % louent dans le parc social.
En ville, le bruit et la pollution perturbent tout le monde, mais plus particulièrement les moins nantis : 32 % d'entre eux font état de nuisances sonores contre 25 % des autres, quelle que soit la taille de la ville dans laquelle ils habitent. Dans les zones urbaines sensibles (ZUS), ce taux est de 39 %. Enfin, le vandalisme des équipements collectifs touche plus souvent les populations précarisées. En ZUS, où habitent un cinquième des pauvres et 9 % des autres ménages, 47 % déclarent que des actes de destruction volontaires ont lieu de manière répétitive, alors qu'ailleurs la proportion n'est plus que de 13 %.
* « INSEE Première », n° 926, octobre 2003.
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