APRÈS LE DINER informel et en comité réduit au ministère de la Santé, la négociation de fin d'année entre les partenaires conventionnels prendra un tour très officiel à partir de mercredi après-midi, 14 heures.
Se retrouveront ce jour-là, au siège de l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (Uncam) à Paris, Frédéric van Roekeghem, directeur général de l'Uncam, et les responsables des trois syndicats signataires de la convention, la Csmf, le SML et l'Alliance. Malgré leurs appels du pied ( « le Quotidien » du 30 novembre), les organisations non signataires n'ont pas été conviées. « Ce qui ne se dira pas en négociation se dira à l'extérieur » (dans le cadre de la campagne pour les élections professionnelles), déclare le Dr Pierre Costes, peu surpris de n'être « pas invité ». Quant au Dr Jean-Claude Régi, leader de la Fédération des médecins de France (FMF), il se résout à être reçu par le directeur de l'Uncam en aparté, le 15 décembre.
Les partenaires conventionnels devront examiner une somme de dossiers considérable et fixer avant toute chose un calendrier de négociations. Il promet d'être long, puisque la négociation devrait durer au moins jusqu'à fin janvier. Les syndicats médicaux savent que la question des évolutions de rémunérations en 2006 est capitale pour les médecins de terrain, surtout à l'approche des élections professionnelles. Mais, si revalorisations il y a, avec une « priorité » donnée aux médecins généralistes, selon le vœu de Xavier Bertrand, elles devront être légitimées. Le ministre de la Santé vient de le rappeler : si la maîtrise médicalisée a d'ores et déjà permis d'économiser « 675 à 700 millions d'euros » d'ici à la fin de l'année, l'objectif des 998 millions d'euros fixé en 2005 devra être rempli, puis suivi d'autres objectifs pour 2006.
> A.B.
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