Après des années de blocage, les pays européens ont finalement voté, dans la nuit de lundi à mardi, le projet de directive relative au temps de travail des salariés européens. Redouté par les médecins français parce que, parallèlement à l'extension de la durée maximale du travail hebdomadaire (de 48 heures à 60, voire 65 heures), il requalifie le temps de garde en périodes actives et inactives et modifie les règles du repos de sécurité, le texte a été accepté « à la majorité qualifiée » ; il doit maintenant être approuvé par le Parlement européen – cinq pays (Espagne, Belgique, Grèce, Hongrie et Chypre) sont très critiques et en appellent à un arbitrage musclé des députés.
Après la ministre de la Santé (« le Quotidien » du 6 juin), c'est le ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui s'est voulu rassurant quant à l'application en France de ces directives. La dérogation individuelle à la durée légale du temps de travail «n'est pas pour la France», où ce sont les conventions collectives qui priment, a-t-il notamment fait valoir.
«La France, a-t-il insisté à Luxembourg, n'a pas la moindre vocation d'abandonner la moindre de ses garanties sociales.»
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