AHA : 74° Session of the American Heart Association 10 - 15 novembre 2001 à Anaheim

La difficile éducation des coronariens

Publié le 13/12/2001

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On sait que, malgré de nombreux efforts, la prévention du risque cardio-vasculaire bute sur des problèmes d'observance que l'on met parfois sur le compte d'une éducation insuffisante. Education difficile comme le confirme une étude effectuée à l'université de Yale et portant sur 756 patients hospitalisés pour coronaropathie. Trois cent soixante-quinze d'entre eux ont été soumis après l'hospitalisation à un programme d'éducation intensif avec des mailings mensuels et des entretiens téléphoniques trimestriels alors que les 381 ne bénéficiaient pas de cette information.
L'objectif de tout ce programme éducatif était d'encourager le patient à suivre son traitement normocholestérolémiant et de s'entretenir avec l'équipe soignante des différents objectifs thérapeutiques.
Force est de constater qu'un tel effort d'éducation n'est pas payé de retour puisque, un an plus tard, 44 % des patients ayant bénéficié du programme éducatif ont atteint l'objectif de LDL cholestérol (fixé à 1 g/l en accord avec le LCEP) contre 41 % dans le groupe témoin. Le taux d'observance n'est pas plus réconfortant puisque les pourcentages de patients compliants sont identiques dans les deux groupes. Enfin, la connaissance même du seuil thérapeutique pour le LDL cholestérol est connu par seulement 20 % du groupe « éduqué » contre 7 % du groupe témoin ; même si la différence est significative (p = 0,001), on peut juger le résultat très insuffisant. La conclusion des auteurs est que l'éducation des patients seule ne suffit pas pour atteindre des objectifs thérapeutiques et qu'il serait sans doute préférable de mener des campagnes s'adressant tout aussi bien aux patients qu'à leurs médecins traitants, restant à démontrer que le résultat sera supérieur.

Dr A. MARIE