Une nouvelle étude pharmacologique confirme invivo l'action inhibitrice de la diacerhéine sur l'interleukine 1 bêta.
INDIQUÉE dans le traitement symptomatique des manifestations fonctionnelles de l'arthrose, la diacerhéine (Art 50) a prouvé son efficacité clinique à travers de nombreux essais thérapeutiques. À côté de cette efficacité, cette molécule a démontré une action favorable sur la structure du cartilage invitro et invivo sur des modèles animaux et chez l'homme au cours de l'essai ECHODIAH. Le mode d'action de la diacerhéine, déjà démontré invitro, vient de faire l'objet d'une évaluation invivo chez l'homme par le Pr Jean-Pierre Pelletier (Montréal, Québec, Canada). Vingt patients souffrant de gonarthrose en poussée congestive ont été inclus dans un essai clinique multicentrique mené en ouvert. Ils ont reçu 50 mg deux fois par jour de diacerhéine pendant quatre semaines. Pour évaluer l'effet de la diacerhéine sur l'l'IL1 bêta, chacun d'eux a subi une arthrocentèse à J0 et à la fin du traitement. Le taux d'interleukine IL1 bêta a été mesuré par la technique ELISA dans chaque échantillon de liquide synovial. Les cellules extraites du liquide synovial ont été analysées pour évaluer l'effet de la diacerhéine sur le profil d'expression du gène des biomarqueurs par microarray.
Chez les 12 patients qui avaient à J0 un taux d'IL1 bêta détectable dans le liquide synovial, la diacerhéine a induit une réduction significative de ce taux (p < 0,03), apportant ainsi une preuve supplémentaire de son action sur l'IL1 bêta. Simultanément, une amélioration des symptômes cliniques a été observée entre le début et la fin du traitement.
Pour le Pr Jean-Pierre Pelletier, les résultats de cette étude confirment les données des études précliniques montrant que le mode d'action de la diacerhéine est médié en partie par l'inhibition de la synthèse de l'IL1 bêta.
D'après un symposium organisé par les Laboratoires Negma.
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