ON A TOUJOURS EU du mal à trouver un grand talent à Jean-Baptiste Sastre. Avec « Un chapeau de paille d'Italie », il va très loin.
Vous connaissez sans doute la pièce, un chef-d'oeuvre de drôlerie, de cocasserie, la course-poursuite échevelée du cortège d'une noce à la poursuite d'un… chapeau de paille qui a été mangé par le cheval de Fadinard, le jeune homme qui convole ce jour là. Le chapeau était accroché à un arbre, au bois… et la dame à qui il appartient n'était pas en compagnie de son mari... Fadinard est chevaleresque. Mais, voilà, lorsque c'est un esprit fort qui s'empare d'une pièce qui tourne toute seule et à très vive allure pourvu qu'on lui fasse confiance, notre plaisir peut être gâché.
Jean-Baptiste Sastre dispose pourtant d'une excellente distribution avec en tête, dans le rôle de Fadinard, l'excellent Denis Podalydès. Sastre, qui a dégagé totalement la cage de scène du grand théâtre de Chaillot, l'encombre d'éléments de décor aussi dispendieux qu'inutiles. Les comédiens sont perdus dans cet espace immense. Pour talentueux qu'ils soient, avec leurs maquillages outranciers et leurs postiches – faux pieds, fausses oreilles, fausses mains, etc. – ils sont plombés et on ne rit pas, on ne rit pas du tout. D'autant que le metteur en scène supérieur a fait exprès de raconter dès le début la fin de l'histoire. Il est sot.
Théâtre national de Chaillot, à 20 h 30 du mardi au samedi, dimanche en matinée à 15 heures. Durée : 2 h 20 sans entracte. Jusqu'au 8 décembre (01.53.65.30.00).
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