Si pour beaucoup, la chanteuse et pianiste Nina Simone, disparue à l'âge de 70 ans à son domicile près de Marseille, était l'inoubliable interprète d'un des plus beaux succès de Jacques Brel, « Ne me quitte pas », ou encore de « I Put A Spell On You » et, plus près de nous, de « My Baby Just Cares For Me », son véritable dernier tube repris pour une réclame, pour d'autres, elle était synonyme d'une femme fantasque, instable et incontrôlable.
Au cours des vingt dernières années, Nina Simone, de son vrai nom Eunice Kathleen Waymon, cette autre « diva du jazz » à la voix si singulière et troublante, avait malheureusement acquis une assez mauvaise réputation : celle de ne pas honorer ses contrats et de laisser - pour des raisons diverses - son public en plan lors de soirées de gala, de concerts ou de festivals. Une attitude, diront certains, marquée par les déceptions et les errements du passé : concours raté pour entrer dans une prestigieuse école de musique classique parce qu'elle était noire, déboires amoureux, nombreux problèmes avec le fisc américain, l'alcool et la drogue, etc. Une attitude regrettable pour une militante de la cause des Noirs aux Etats-Unis et de la part d'une pianiste/organiste autodidacte, doublée d'une chanteuse à la forte personnalité dont la voix était bouleversante de sincérité.
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