LA REVUE « Archives of Internal Medicine » publie les résultats issus de l’étude PREMIER, qui avaient été dévoilés en novembre 2004 à La Nouvelle-Orléans au congrès de l’American Heart Association (« le Quotidien » du 3 décembre 2004).
Dans l’étude PREMIER (Prospective Registry Evaluating outcomes after Myocardial Infarction : Events and Recovery), conduite entre janvier 2003 et juin 2004 dans 19 centres américains, ont été inclus 2 498 patients, dont 1 284 de moins de 60 ans, 814 femmes et 1 684 hommes. Une dépression a été recherchée et évaluée (score PHQ).
Les moins de 60 ans avaient des scores PHQ moyens supérieurs à ceux des plus âgés (6,4 vs 5). Après stratification pour l’âge et le sexe, les femmes jeunes avaient les scores PHQ les plus élevés (8,2). La prévalence de la dépression a été de 40 % chez les femmes de 60 ans ou moins, de 21 % chez les femmes de plus de 60 ans, de 22 % chez les hommes de 60 ans ou moins et de 15 % chez les hommes de plus de 60 ans.
Après ajustement en fonction du centre d’investigation, de l’ethnie, des antécédents médicaux et des facteurs de risque coronariens, l’odds ratio pour la dépression de la femme de 60 ans ou moins était significativement plus élevé que dans les autres groupes et 3,1 fois plus élevé que celui des hommes de plus de 60 ans.
«La prévalence de la dépression est plus élevée chez les femmes jeunes ayant un infarctus myocardique (...) Les femmes les plus jeunes pourraient bénéficier particulièrement du dépistage et du traitement de la dépression postinfarctus», concluent les auteurs.
Susmita Mallik et coll. « Archives of Internal Medicine » du 24 avril 2006, vol. 166.
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