Un enfant sur trois est accompagné en voiture à l'école, ce qui aggrave la pollution de l'air à proximité des établissements scolaires, relève une étude sur « La dépose en voiture des écoliers » commandée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).
L'étude a modélisé l'impact de plusieurs modes de déplacements. L'écart d'émissions polluantes varie de 1 à 10 entre une école de quartier où 95 % des élèves viennent à pied et une école de centre-ville où 13 % des élèves viennent en voiture d'assez loin, parce qu'ils dérogent à la carte scolaire. Les deux tiers des déplacements en ville se font aujourd'hui en voiture, et les parents, anxieux pour la sécurité des enfants, préfèrent les déposer sur le chemin du travail. Pourtant, l'enfant en voiture respire un air plus pollué qu'à pied. De surcroît, il fait peu d'exercice, arrive stressé en classe, ne décompresse pas à la sortie comme il le ferait s'il rentrait à pied ou en vélo. Enfin, il n'apprend pas la sécurité. « Surprotéger les enfants retarde la prise d'autonomie », souligne Paul Barré, de la Prévention routière, dans une étude du ministère de l'Environnement. La dépose en voiture accroît d'autant plus la pollution aux abords des écoles, que nombre de parents restent moteur allumé en double file. Au Royaume-Uni, une stratégie a été mise en œuvre, avec des « plans de déplacement d'écoles », qui organisent par exemple l'accompagnement à pied de groupes d'enfants par des adultes (walking bus).
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