LA POPULATION âgée se caractérise par le risque de dénutrition, qui est d'autant plus élevé en situation de précarité, en cas d'agression aiguë ou de pathologies intercurrentes. Il importe d'évaluer ce problème de santé publique dans notre pays pour que les sujets à risque puissent bénéficier de l'apport protéique optimisé.
A notre époque, il existe en France de véritables états de dénutrition protéino-énergétique dans certaines catégories de la population : chez les personnes âgées à domicile (3 et 10 % au-delà de 80 ans), en institution (19 à 60 %) ou à l'hôpital en court séjour (50 %), chez des sujets déments (un malade sur deux), chez les patients cancéreux (63 à 80 %), etc. Etant donné que la plupart des pathologies aiguës et chroniques ont un retentissement nutritionnel, il est primordial de corriger la dénutrition dès la première agression susceptible d'entraîner une fonte musculaire rapide. Car la dénutrition est un facteur d'aggravation de morbi-mortalité, qui augmente par cinq les risques d'infection nosocomiale et par 2 à 4 le risque de mortalité. Comme le souligne le Pr X. Hebuterne, la sarcopénie apparaît comme un nouveau marqueur de vulnérabilité chez la personne âgée. Ses conséquences sont nombreuses, notamment la fréquence accrue de chutes et de handicap, l'augmentation de la sensibilité aux infections ou le retard de cicatrisation.
Carence d'apport protéique, hypermétabolisme.
D'après l'étude Nhanes III portant sur les sujets de plus de 60 ans, 59 % des femmes et 45 % des hommes souffraient de sarcopénie modérée (10 % et 7 % de sarcopénie sévère). Les principales causes de sarcopénie sont la carence d'apport en protéines, la diminution de l'activité physique, les particularités métaboliques propres à la personne âgée (une moindre stimulation de la synthèse protéique par un repas) et les affections successives induisant une situation d'hypermétabolisme. Sans oublier que l'anorexie chez le sujet âgé peut être souvent liée à la solitude, à la difficulté de mastication ou à une consommation médicamenteuse importante. C'est dire l'importance de la prise en compte des signes d'alerte et de dépistage de la dénutrition (IMC inférieur ou égal à 19 kg/m2 ; 20 kg/m2 au-dessus de 75 ans) pour la prendre en charge précocement, en proposant l'augmentation et l'adaptation des apports alimentaires.
Privilégier la nutrition orale.
La nutrition orale qui contribue à la dimension relationnelle autour de l'alimentation doit être privilégiée. L'enrichissement énergétique et protéique peut se réaliser à l'aide de compléments alimentaires tels que les boissons lactées Fortimel, des petites bouteilles maniables fournissant une grande quantité de protéines, d'énergie et des micronutriments, tout en stimulant l'appétit par de nombreux arômes riches en saveur. A l'occasion de la campagne de Nutri'Action qui s'inscrit dans la stratégie de la Direction générale de santé et du Programme national nutrition, Nutricia Nutrition Clinique remettra aux professionnels de santé des documents rassemblant des méthodes pour évaluer une éventuelle dénutrition.
Conférence de presse organisée par Nutricia Nutrition Clinique dans le cadre du MEDEC, avec la participation des Drs X. Hebuterne (Nice) et P. Senesse (Montpellier).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature