La décision du Medef provoque de vives réactions

Publié le 24/06/2001

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A décision du Medef de ne pas désigner de représentants dans les conseils d'administration des caisses de Sécurité sociale qui doivent être renouvelés à la fin de septembre continue à provoquer de multiples réactions dans le monde social et politique.
L'Union professionnelle de l'artisanat (UPA) qui siège au titre des représentants des employeurs dans les conseils d'administration des caisses ne pratiquera pas « la politique de la chaise vide » dans les organismes de gestion de la Sécurité sociale, contrairement au Medef, a indiqué son président Robert Buguet. Il a expliqué que son organisation avait « une divergence d'appréciation » avec le Medef sur cette question, bien qu'il reconnaisse qu'il faille « redéfinir les règles du jeu, la place de la loi, de l'accord et de la réglementation, car le paysage social et économique de 2001 n'est plus le même que celui de l'immédiat après-guerre ; et pourtant, les structures sont à peu près les mêmes qu'il y a cinquante ans ».
La députée-maire communiste de Nanterre, Jacqueline Fraysse, a, pour sa part, dénoncé le « nouveau chantage du patron des patrons » et ne voit dans cette affaire « qu'une occasion d'aggraver un peu plus la crise actuelle de notre système de Sécurité sociale, pour pouvoir le mettre à bas et laisser le champ libre à une privatisation progressive de l'assurance sociale ».
Si la députée reconnaît « la nécessité de réformer le système actuel », ce ne doit pas être, selon elle, dans le sens souhaité par le président du Medef.
Le groupe des Dix, qui regroupe les syndicats autonomes dont Sud, a estimé de son côté que le départ du Medef représentait « une opportunité pour permettre une démocratisation de la gestion des caisses ». Pour le G10, les caisses de Sécurité sociale qui sont « financées essentiellement par les salariés doivent être gérées par les représentants des salariés démocratiquement élus par les salariés eux-mêmes ».

Le Quotidien du Mdecin