PERSONNE N'ATTENDAIT de la succession d'Arafat un revirement à 180 degrés qui aurait permis de signer la paix en quelques semaines. Mais on pouvait espérer de l'Autorité palestinienne qu'elle s'oppose avec plus de fermeté à des attentats qui sont commis uniquement pour que les pourpalers entre Israéliens et Palestiniens soient repoussés sine die. Fait plus grave : l'attentat commis dimanche dernier et qui a fait trois morts et plusieurs blessés en Cisjordanie a été revendiqué par les brigades Al Aqsa, une des branches armées du Fatah, donc du mouvement politique qui est censé constituer le fondement même du pouvoir exercé par Mahmoud Abbas.
Il n'est pas indifférent que le président de l'Autorité partait au même moment pour Le Caire, Paris et Washington. Tout le monde veut le soutenir, y compris à Jérusalem ; mais s'il ne met pas fin à l'anarchie, les Israéliens poursuivront leur politique unilatérale et ce n'est pas George Bush, en dépit de son attachement à la feuille de route, qui les en empêchera.
On s'étonne que soient passés sous silence des attentats d'autant plus absurdes qu'il y a, en Palestine, un travail colossal à accomplir. Le mensonge du Hamas, qui avait imputé l'explosion d'une roquette palestinienne à une agression israélienne n'a donné lieu à aucun commentaire. Après enquête, l'Autorité palestinienne a publié un communiqué pour rétablir la vérité. Mais entre-temps, le Hamas avait lancé une vingtaine de roquettes contre Israël et s'était attiré de vives représailles israéliennes.
Les Israéliens, depuis lors, ont procédé à six cents arrestations en Cisjordanie, ce qui explique, peut-être, l'attentat de dimanche dernier.
Au total, le constat est le suivant : autant qu'on s'en souvienne, les Palestiniens ont toujours revendiqué Gaza. Ils l'ont eu sans coup férir, mais la seule réaction positive à ce geste historique a été une recrudescence du terrorisme. Rien n'a changé : ni le niveau de violence, qui est très élevé ; ni le ton de la propagande palestinienne, machine à fabriquer de la haine contre tout ce qui est israélien en Israël et juif en Europe ; ni le comportement suicidaire qui consiste à faire des parades où périssent des innocents et ensuite à lancer des attaques contre Israël au nom d'une agression qui n'a pas eu lieu ; ni le discours de tous ceux qui, en France, soutiennent la cause palestinienne mais sont incapables de reconnaître qu'avec Sharon quelque chose a bougé et préfèrent, comme Dieudonné, l'antisémitisme le plus grossier et le plus anachronique, le mensonge historique et la diffamation, à un débat politique qui risque de les mettre au pied du mur.
Un attentat anti-israélien
La déception
Publié le 18/10/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7825
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