Ces années 2000 auront incontestablement été la décennie des médecins généralistes. Et dans la longue marche de la discipline pour sa reconnaissance, le tournant date de 2003-2005. Il marque à la fois le coup d’envoi du médecin traitant et du parcours de soins qui donne aux médecins de famille une place incontournable. Et, avec l’entrée en vigueur de l’internat pour tous, toute une profession accède au rang de spécialité. Dans la foulée, à la fac la filière de médecine générale ne cessera de se conforter, depuis les nominations de maîtres de conférence associés à la fin des années 90, jusqu’à la désignation en 2009 des premiers professeurs titulaires de médecine générale.
Les règles du jeu changent aussi : la garde devient facultative, la rémunération du généraliste se diversifie et de nouveaux modes d’exercice plus collectifs pointent le bout du nez. La décennie qui s’achève est aussi celle des crises. Sanitaires d’abord avec la canicule de 2003 et la gestion des nouvelles menaces infectieuses.Démographiques ensuite avec l’apparition de déserts médicaux. Au total, les traditionnels piliers de la médecine générale libérale sont encore debout, mais vacillent : liberté de prescription encadrée par des guidelines ou par le droit de substitution du pharmacien, liberté d’installation aménagée par les "contrats santé solidarité", paiement à l’acte concurrencé par les forfaits ou la rémunération à la performance...
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