BRANLE-BAS de combat : tour à tour, le nouveau ministre de la Santé, Xavier Bertrand, et son ministre délégué, Philippe Bas, le directeur de l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (Uncam), Frédéric Van Roekeghem, les présidents des deux syndicats médicaux les plus importants, le Dr Chassang pour la Csmf, le Dr Cabrera pour le Sml, sont montés au créneau pour bien affirmer devant le pays que le dispositif du médecin traitant et par voie de conséquence celui du parcours de soins, sur lesquels repose la réforme de l'assurance-maladie et la convention médicale, seront bien mis en place au 1er juillet. Contrairement aux affirmations de MG-France, accusé aussitôt par les responsables de la Csmf et du Sml de pratiquer l'art de la désinformation.
Cette mobilisation s'imposait. Car la charge avait été lourde.
Entre les articles de presse, notamment celui du « Parisien » qui, dans son édition de mardi dernier, annonçait sans ambages que la réforme du médecin traitant serait inapplicable au 1er juillet, et les déclarations des responsables de la Mutualité, notamment celle de Jean-Pierre Davant, président de la puissante Fédération nationale de la mutualité française (Fnmf), pour qui les délais étaient désormais trop courts pour appliquer cette réforme, il y avait comme un malaise et surtout une offensive que les responsables gouvernementaux et syndicaux ont voulu aussitôt briser.
Il est vrai que le danger pour eux est grand. Reporter cette réforme du médecin traitant qu'ils ont tant vantée depuis des mois revenait à reconnaître leur échec. Renvoyer au 1er janvier 2006 la mise en place du médecin traitant et du parcours de soins, ce serait de fait renoncer à son application. Voire à remettre en cause l'ensemble de la réforme de Philippe Douste-Blazy. Il est évident que le gouvernement et surtout le nouveau ministre de la santé, Xavier Bertrand, ne peuvent se permettre de prendre ce risque.
Les syndicats médicaux Csmf et Sml et l'assurance-maladie, qui ont bâti le système conventionnel sur cette réforme, ne pouvaient pas non plus laisser leurs opposants mettre en danger ce texte, au risque de se discréditer. D'où leur empressement à répliquer rapidement aux déclarations de la mutualité et de MG-France.
D'autant qu'une certaine inquiétude est perceptible concernant le nombre d'assurés qui ont déjà adhéré au système. Selon les statistiques des caisses, 14,3 millions de formulaires (dont 11,8 millions pour le régime général, salariés du privé) ont été retournés à l'assurance-maladie qui veut croire, comme l'a dit Frédéric Van Roekeghem, « à une accélération probable en juin ». Ainsi, plus d'un tiers seulement des assurés auraient renvoyé leur formulaire. Sera-ce suffisant pour la réussite de la réforme ?
La polémique sur la mise en place du parcours de soins
La date du 1er juillet sera tenue, affirme Xavier Bertrand
Publié le 08/06/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7767
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