L’étude Thermarthrose démontre que la cure thermale est plus efficace que les traitements médicaux classiques dans la gonarthrose. Financée par l’Association française de Recherche Thermale (afreth), l’étude a été menée sur 460 patients recrutés dans trois centres thermaux (Aix-Les-Bains, Balaruc et Dax). « Nous avons relevé le défi scientifique de mener une grande étude sur la cure thermale dans cette indication» a affirmé le Dr Christian-François Roques (président du conseil scientifique de l’afreth) en précisant que le travail est publiée dans Annals of Rheumatic Disease. Le Pr Jean-Luc Bosson a expliqué la limite d’un essai qu’il est impossible de faire en double aveugle. « Nous avons compensé ce défaut par une évaluation la plus objective possible avec un médecin investigateur indépendant» a indiqué le Dr Romain Forestier (rhumatologue, centre de recherches rhumatologiques, Aix-les-Bains). Le critère principal était une diminution de l’intensité douloureuse d’au moins 19,9 points sur l’échelle visuelle analogique de la douleur et/ou amélioration des capacités fonctionnelles d’au moins 9,1 points sur l’échelle de WOMAC. La qualité de vie était mesurée par le questionnaire SF36 et la consommation de médicaments était comptabilisée.
Un effet rémanent
A 3,6 et 9 mois, la cure de 18 jours consécutifs augmente de 50 % le nombre de patients améliorés en terme de douleur et de capacité fonctionnelle (p < 0,05). « L’effet sur la douleur est plus marquée et plus prolongée » a souligné le Dr Forestier. L’opinion des curistes reflète ces résultats : 54,4 % des patients s’estiment améliorés contre 29,7 % des patients témoins. L’étude s’inscrit dans la démarche de reconnaissance de l’Amélioration du Service Médical Rendu. Forte de cette expérience démonstrative, la cure thermale devrait figurer en bonne place dans les recommandations de prise en charge de la gonarthrose.
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