Réunie en conseil confédéral, la CSMF s'est rangée derrière son président, le Dr Michel Chassang, et a approuvé ses choix politiques et stratégiques.
« La parenthèse RCM est complètement refermée. La stratégie confédérale a été largement validée », affirme le Dr Chassang, qui fait allusion à l'agitation interne qui a secoué la confédération après que la décision a été prise de signer avec Jean-François Mattei les bases de l'actuel règlement conventionnel minimal des spécialistes. « Ceux qui hypothéquaient sur l'implosion de la maison confédérale en seront pour leurs frais. » De nouveau « en ordre de marche », si l'on en croit son président, la CSMF est prête « à affronter les défis que rencontre aujourd'hui le corps médical ».
A commencer, bien sûr, par celui de la réforme de l'assurance-maladie. La confédération, qui espère que le gouvernement « ne s'en tiendra pas au statu quo », prévient qu'elle ne se contentera pas d'une « réformette ». Autre échéance : la classification commune des actes médicaux (CCAM) et ses deux rendez-vous du 1er juillet 2004 (volet technique) et du 1er janvier 2005 (consultations). « Nous allons mettre en place une nomenclature qui fera fi de l'organisation généralistes/spécialistes en rémunérant l'acte et non pas celui qui l'accomplit », explique le Dr Chassang. Pour l'un comme pour l'autre de ces chantiers, la CSMF a déjà défini sa ligne de conduite : « Loin de ceux qui confondent action avec agitation, nous restons fidèles à nos idées, fidèles à notre combat que nous n'abandonnons en aucune façon. » Sous-entendu : il est hors de question que la confédération participe à la gestion du système conventionnel actuel.
Par ailleurs, bien qu'il ne soit pas « friand » des contrats liant individuellement les médecins à l'assurance-maladie, le syndicat a validé les contrats de pratiques professionnelles (CPP) des chirurgiens et des anesthésistes - ainsi que celui des obstétriciens et échographistes de la naissance, dont il espère qu'il se transformera en accord de bon usage des soins (AcBUS) - et le contrat de santé publique (CSP) des anatomocytopathologistes. La CSMF n'a donné son aval à ces quatre textes que parce qu'ils sont transitoires (jusqu'à la mise en œuvre, en juillet prochain, de la CCAM technique) et parce qu'ils ne touchent pas l'acte en lui-même mais introduisent des rémunérations pour des « tâches » données.
Le conseil confédéral, sur lequel « le Quotidien » reviendra dans son édition de vendredi, a également examiné les dossiers de la responsabilité civile professionnelle, de l'ASV (allocation supplémentaire de vieillesse), de la FMC, de la permanence des soins et des questions liées à l'évaluation des pratiques.
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