LA CONFÉDÉRATION des syndicats médicaux français (Csmf) est prête à faire des compromis pour obtenir le C à 23 euros en 2007. Elle va proposer au directeur de l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (Uncam), avec qui elle va négocier âprement demain, de lier le passage de la consultation du généraliste à 23 euros à la mise en place de la classification commune des actes médicaux (Ccam) clinique. Ce C à 23 euros deviendrait ainsi la consultation de base de la future Ccam clinique, qui devait initialement être mise en place avant la fin de l'année 2006. Une série de majorations instaurées avec la convention (majoration de coordination de 3 euros, majoration nourrisson...), et censées assurer la transition vers la Ccam clinique, seraient alors supprimées et la nouvelle nomenclature permettrait d'établir le prix de la consultation en fonction de plusieurs critères.
«Nous voulons proposer une nouvelle hiérarchisation des consultations qui tienne compte du temps passé, de la difficulté de la consultation et de l'évolution du coût de la pratique mais aussi des conditions de sa réalisation en accès primaire ou secondaire», explique le Dr Michel Chassang. Les consultations seraient différenciées en plusieurs niveaux (C1, C2, C3...) qui rémunéreraient de façon identique l'acte, suivant son contenu, sans tenir compte de la discipline de celui qui l'effectue.
La Csmf souligne que le rapport Lancry sur les conséquences de la spécialisation de la médecine générale mais aussi le rapport du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie (Hcaam) aboutissent à la même conclusion : la nécessité de mettre en place la Ccam clinique.
Compensations financières.
Le Dr Chassang souhaite franchir la deuxième étape de la Ccam technique, effective depuis septembre 2005, pour atteindre 66 % de la valeur cible des actes. Le président de la Csmf réclame la mise en oeuvre de rémunérations forfaitaires pour les activités transversales ainsi qu'un calendrier précis permettant la rémunération des spécialistes en unité de proximité, d'accueil, de traitement et d'orientation des urgences (Upatou) et celle des généralistes le samedi après-midi.
Enfin, la Csmf veut l'application des compensations financières prévues pour les spécialités ayant subi une diminution de leur activité avec le parcours de soins.
Selon le président de la Csmf, la réunion de demain est «la dernière chance d'ouvrir des perspectives constructives et sérieuses pour poursuivre la dynamique de revalorisation des honoraires médicaux».
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