Le premier anniversaire de l'accord du 5 juin

La CSMF et le SML appellent les médecins à manifester devant les caisses

Publié le 04/06/2003

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Les syndicats CSMF et SML, avec le soutien d'Alliance, ont décidé de célébrer aujourd'hui sur le mode ironique le premier anniversaire de l'accord du 5 juin. Un an jour pour jour après la signature de cet accord historique, la CSMF et le SML appellent les médecins libéraux à se rassembler dans toute la France autour des caisses d'assurance-maladie. « Il s'agit de manifestations symboliques, non violentes, qui n'auront qu'une seule cible, les caisses, et qu'un seul objectif, montrer que, entre le 5 juin 2002 et le 5 juin 2003, c'est le jour et la nuit », explique le président de la CSMF. Il y a un an dominait « l'espoir de construire un nouveau système conventionnel et de voir rétablir le dialogue médecins/-aisses après une période de relations glaciales », ajoute le Dr Michel Chassang.

Aujourd'hui, au contraire, c'est « le cauchemar », selon lui, compte tenu de la rupture du dialogue et des « affrontements » entre médecins et assurance-maladie, notamment à Nantes où le directeur de la caisse, Claude Frémont, poursuit en justice un médecin du Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) (page 4).
A Paris, un gros gâteau en carton-pâte surmonté d'une bougie sera « offert » en musique à la Caisse nationale du régime général (CNAM), pendant que le président de la CSMF prononcera « une oraison » et que des tracts seront distribués aux passants par des médecins libéraux franciliens.
Dans le reste de la France, cette journée d'action pourra prendre diverses formes, la CSMF et le SML donnant libre cours à « l'esprit carabin » des médecins. Les entrées des caisses d'assurance-maladie seront probablement flanquées de gerbes et de couronnes mortuaires, voire de corbillards. Contrairement aux manifestations de l'an passé, en pleine grève des gardes des généralistes, les jets d'ufs et de tomates seront proscrits, souligne le président du SML. Pour le Dr Dinorino Cabrera, les médecins libéraux entendent simplement « marquer le coup » à l'occasion du premier anniversaire de l'accord. Pour autant, son organisation et la CSMF « n'espèrent pas mobiliser 100 000 personnes », et refusent de toute façon, vis-à-vis du gouvernement, d'ajouter à la confusion dans « un contexte social un peu compliqué ».
Les deux syndicats ne participeront pas non plus cet après-midi à la réunion organisée à la CNAM sur le suivi de cet accord du 5 juin 2002, pour bien montrer leur désapprobation. Seul MG-France y sera.
Au syndicat Alliance, qui n'a pas signé l'accord du 5 juin 2002, faute d'être représentatif pour les médecins généralistes, le Dr Félix Benouaich craint que l'action des médecins « passe un peu inaperçue avec toutes ces grèves ». Le président d'Alliance apporte néanmoins son soutien pour « témoigner de la déception totale et complète vis-à-vis des caisses ».
Après la journée d'action d'aujourd'hui, la CSMF, le SML et Alliance comptent mobiliser davantage les médecins libéraux sur leur « première journée de santé libérée », qui est organisée le 11 juin dans les cabinets médicaux (« le Quotidien » des 15 et 16 mai), en dehors de toute contrainte administrative ou tarifaire.