INSCRIT dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2008), le souhait du gouvernement de tester une suspension des indemnités maladie quand un praticien mandaté par l'employeur a jugé l'arrêt d'un salarié «injustifié» provoque l'ire du président de la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), le Dr Michel Chassang.
Alors que le PLFSS pose le principe d' «une expérimentation» rapide de ce système de suspension des indemnités journalières (IJ), sur un avis qui émanerait d'autres praticiens que les médecins-conseils de l'assurance-maladie, seuls habilités à le faire à ce jour – et bien que le texte prévoie que le service de contrôle médical des CPAM (caisses primaires d'assurance-maladie) pourra revenir sur de telles décisions sur simple constatation de l'état de santé de l'assuré –, la CSMF s'indigne. Le syndicat se dit «totalement opposée au principe d'un contrôle par des médecins extérieurs à la caisse». «Les médecins sont déjà hypercontrôlés. Alors si maintenant il faut qu'ils soient contrôlés par d'autres confrères payés par les employeurs (…) , ça devient paranoïaque. On est tombé dans la paranoïa de l'arrêt de travail», regrette Michel Chassang.
Selon le texte du PLFSS, l'expérimentation aura lieu dans des secteurs où les caisses de Sécurité sociale ont constaté un nombre d'arrêts de travail par assuré «supérieur à la moyenne nationale».
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